Par notre correspondante à Tel-Aviv Après treize ans au pouvoir, il est passé maître dans l’art du “gevalt”, un appel à l’aide alarmant en yiddish. Plus d’une fois, jusqu’à la toute dernière minute avant la fermeture des bureaux de vote, le vétéran de la politique israélienne a agité l’épouvantail d’une défaite du Likoud au profit des gauchistes pour exhorter les électeurs à voter pour lui. Tactique éprouvée. Puisqu’à l’issue de quatre mois d’une campagne qui a pris les allures d’un référendum sur sa survie politique, Benjamin Netanyahu a offert au Likoud son meilleur résultat depuis Ariel Sharon en 2003. Au coude-à-coude avec son grand rival Benny Gantz, à la tête de la liste centriste Bleu et Blanc, le leader à la chevelure gris argenté l’a déjoué avec ses précieux alliés de droite. “Une victoire grandiose !”, s’est exclamé Bibi. Toute la nuit, après une longue journée de vote,…