BAM revoit ses prévisions de croissance à la baisse pour 2019

Dans son dernier rapport trimestriel, Bank Al Maghrib prévoit une chute de 40% de la récolte céréalière et annonce le maintien du taux directeur à 2,25 %. Selon la banque centrale, la croissance devrait atteindre 2,7% cette année.   

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Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

En 2019, la production céréalière devrait chuter de 40% par rapport à l’année dernière. C’est l’une des principales conclusions des indicateurs économiques figurant dans le communiqué publié le 19 mars à l’issue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al Maghrib (BAM). Selon les estimations de l’institution dirigée par Abdellatif Jouahri, le Maroc devrait produire 60 millions de quintaux de céréales à l’issue de l’année 2019.

En 2018, les agricultures du Royaume avaient effectué une récolte record de 100 millions de quintaux. Pour 2020, la banque centrale estime que la récolte devrait atteindre les 80 millions de quintaux. Selon BAM, la valeur ajoutée agricole devrait reculer de 3,8%.

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Autre indicateur attendu, celui des prévisions de croissance. Pour BAM, le taux de croissance en 2019 devrait se situer autour de 2,7 %. C’est donc une prévision à la baisse pour l’institution qui prévoyait en décembre dernier un taux de croissance de 3,1% pour 2019. La loi de finances 2019 quant à elle tablait sur une croissance située à 3,2 %. Bank Al Maghrib estime que la croissance devrait être relancée en 2020, avec un taux de croissance situé à 3,9 %.  Dans son communiqué, la banque centrale annonce également un maintien du taux directeur à 2,25 %.

Chômage en baisse

Dans sa communication, BAM s’attarde également sur les principaux indicateurs économiques de l’année 2018. Il en ressort que l’inflation sur l’année 2018 a été de 1,9 %.

L’an dernier, la croissance se situait à 3,1% contre 4,1 % en 2017 selon les données de la banque centrale.

En matière d’emploi, le taux de chômage a reculé de 10,2 % à 9,8 % au niveau national et de 14,7 % à 14,2 % en milieu urbain où il est resté, toutefois, très élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans, atteignant 43,2% indique la banque centrale.

En ce qui concerne les finances publiques, BAM note une diminution des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe.

L’institution note également que le déficit s’est creusé à 41,4 milliards de dirhams soit 3,7 % du PIB alors que la loi de finances tablait sur un déficit se situant à 3% du PIB.