Centrale Danone accuse une perte de 538 millions de dirhams en 2018

Impactée par le boycott, l’entreprise a vu son résultat net part du groupe se dégrader de 653 millions de dirhams par rapport à l’année 2017. Ce trend baissier devrait se poursuivre durant le premier semestre 2019.

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Didier Lamblin, PDG de Centrale Danone Crédit: Capture d'écran YouTube/MAPTV

Pour Centrale Danone, 2018 est synonyme d’annus horribilis. En témoigne les résultats annuels présentés le 5 mars par l’entreprise qui a annoncé un résultat net part du groupe (RNPG) marqué par une perte de 538 millions de dirhams soit une dégradation de 653 millions de dirhams par rapport à l’année 2017 . Des chiffres qui signifient que le RNPG de l’entreprise  a chuté de 568%.

À l’issue du mois de décembre 2018, l’excédent brut d’exploitation de Centrale Danone s’élevait à 179 millions de dirhams soit une baisse de 75% par rapport à l’année 2017. Dans un communiqué relayé par l’AMMC, l’entreprise indique que le plan d’économie des charges, initié suite au boycott dont elle a fait l’objet, n’a pas permis de couvrir la totalité de ses charges fixes.  Le chiffre d’affaires de l’entreprise a également été impacté. En baisse de 27% par rapport à l’année 2017, il a atteint 4,76 milliards de dirhams en 2018.

Dans son communiqué, l’entreprise affirme qu’elle « continue à tout mettre en œuvre pour satisfaire les besoins de ses consommateurs en restant une marque accessible et encore plus innovante ». Elle précise néanmoins que les conséquences du boycott pourraient encore se faire ressentir en annonçant que  « les résultats financiers du 1er semestre 2019 resteront fortement pénalisés par les conséquences de cette crise ».

Lancée en avril sur les réseaux sociaux, de manière anonyme, la campagne de boycott, qui  visait également les stations-service Afriquia et les Eaux minérales d’Oulmès,  avait été suivie au point d’obliger  Centrale Danone – détenu à 99,68% par le groupe français – à opérer une baisse d’environ 10% sur certaines briques de lait pasteurisé et la création d’un “format économique” pour tenter de redresser la barre.

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Avec MAP