Une élève d’une classe de primaire d’Aïn Atiq, une petite commune rurale située près de Témara, est morte après que la porte principale de son école est tombée sur elle. « L’incident s’est produit jeudi 28 février, vers 9h00 du matin, à l’école Nouifat», nous indique le directeur provincial du ministère de l’Éducation nationale, Brahim Bencherki. Selon lui, le directeur de l’établissement a alerté le ministère et la protection civile dès que l’incident a eu lieu.
La petite fille, qui était âgée de 10 ans, a été transportée à l’hôpital Sid Lehcen de Témara. « Le temps que j’arrive à l’hôpital pour voir son état, elle était déjà décédée », précise-t-il. Une surveillante de l’établissement, chargée de la cantine, a été légèrement blessée dans l’incident. « L’hôpital lui a fait des radios. Elle ne souffre d’aucune fracture. Son état est stable », précise Brahim Bencherki. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie royale qui a, selon le responsable du ministère, déjà convoqué le directeur de l’école et le président des parents d’élèves pour les entendre et faire la lumière sur les circonstances de l’incident.
Une restauration en 2017
L’établissement en question a été récemment restauré. « Jusqu’en 2017, l’école qui se trouve en milieu rural ne disposait ni de muraille, ni de courant, encore moins de toilettes. La même année, l’école a été restaurée par des partenaires », nous indique Brahim Bencherki, sans donner plus de détails sur les partenaires en question. La porte en cause « date de moins de deux ans » selon lui. Elle aurait été installée dans le cadre de cette restauration. « La situation de l’école s’est nettement améliorée. Les parents d’élèves peuvent en témoigner », ajoute le directeur provincial.
Pourtant, selon les témoignages recueillis sur place par les médias arabophones, l’incident était prévisible. « La porte n’était pas bien fixée. Ce qui s’est passé aurait pu arriver à mon enfant », regrette un parent. « Nous sommes partis voir à plusieurs reprises le directeur de l’école pour lui demander d’améliorer les conditions dans lesquelles nos enfants étudient. Il nous disait qu’il n’avait pas de temps pour nous et qu’il fallait en parler à la délégation (ministérielle) », assure une autre maman « encore sous le choc ».
Une commission technique et une autre de la direction provinciale se sont rendus sur place “dans l’objectif de discuter avec les parents d’élèves et connaitre les contraintes auxquels ils font face à l’école, outre l’incident survenu hier”, ajoute Brahim Bencherki. Et “J’attends leur rapport pour voir les dispositions à pendre en urgence”.