Les métiers de la culture se structurent autour de Neila Tazi

Elu ce jeudi 28 février à la tête de la nouvelle Fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, le binôme Neila Tazi – Abdelkader Retnani ambitionne de « donner du sens au développement » via la culture.

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Neila Tazi

Neila Tazi a été élue ce jeudi à la tête de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC). Une nouvelle fédération sectorielle au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), dont l’objectif est de contribuer au « désenclavement » d’un secteur, considéré comme « essentiel pour le Maroc, son modèle de développement économique et social et sa jeunesse ».

Ce jeudi au siège de la CGEM, la fondatrice et présidente de l’agence A3 et le président de l’Union professionnelle des éditeurs du Maroc, Abdelkader Retnani, étaient les seuls candidats respectivement à la présidence et à la vice-présidence générale de la fédération. Ils étaient déjà la tête du “comité ad hoc” de la fédération, créé en avril 2018 et dont la mission était “de fédérer les métiers du secteur en vue de l’organisation prochaine des élections”.

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Un programme ambitieux

A présent que la FICC est une fédération à part entière de la CGEM au même titre que 32 autres, le programme de Neila Tazi et Abdelkader Retnani entend militer pour réduire le taux de l’impôt sur le revenu à 17% et réduire le taux de TVA pour la diffusion des produits culturels. Le binôme élu compte également adapter des textes juridiques à la dynamique économique actuelle, notamment ceux régissant les statuts professionnels des artistes et les spectacles à billetterie.

Intitulé « Culture, donner du sens au développement » et détaillé dans un livret sur papier glacé qui dresse aussi un bilan du secteur, le programme prévoit le déblocage des délais de paiement pour « redynamiser la production culturelle » et le développement de fonds de soutien régionaux pour promouvoir la culture locale. Le tandem dirigeant de la FICC ambitionne également de placer la culture au cœur des régions, en favorisant le déploiement des promoteurs de spectacles dans les régions « en dehors de l’axe Casa-Rabat ».

Dans un autre registre, le binôme Tazi-Retnani veut revoir tout l’écosystème pour favoriser l’émergence de nouveaux talents. Ainsi, la FICC compte contribuer à la mise en place de formations à des métiers spécifiques, notamment en nouant des partenariats avec l’OFPPT, l’Agence française de développement et le Centre national des arts et métiers.

En un mot, la présidence de la nouvelle fédération entend faire en sorte que la culture, avec ses particularités, soit considérée comme un secteur économique à part entière.