En 75 ans, aucune femme n’a pris la tête de la Banque mondiale. C’est le constat de Vital Voices, une organisation non gouvernementale américaine, qui s’est mobilisée, suite à la démission de Kim Yong Kim, deux ans avant la fin de son mandat. L’ONG a appelé ses membres dans 30 pays à montrer que “plusieurs femmes dans le monde disposent de compétences et qualifications leur permettant de diriger cette institution”, indique un communiqué de presse du mouvement qui se fait entendre sur les réseaux sociaux via le hashtag #WorldBankWomen.
Ce hashtag a été créé pour élargir la portée de l’action sur les réseaux sociaux et aiguiller vers une pétition en ligne intitulée “il est temps d’élire la première femme présidente de la Banque mondiale”.
It’s Time for the First-Ever Woman World Bank President! @WorldBank #worldbankwomen
From communities to the corporate world, investing in women is critical to creating positive change.
SIGN THIS PETITION AND JOIN A GLOBAL MOVEMENT https://t.co/Lb4i8PXY9J
— Khulan Davaadorj (@hulancka) February 25, 2019
“Aujourd’hui, en l’absence d’une femme à la tête de la Banque mondiale, tous les investissements et les financements ne vont pas forcément prendre en considération la place de la femme dans ces pays. On aura échoué à placer la femme comme maillon fort de tout pays”, nous déclare Khadija Idrissi Janati, coordinatrice et porte-parole du mouvement #WorldBankWomen au Maroc.
#Itstime for the @WorldBank to nominate qualified women candidates for its next president who can steer the Bank to champion #genderequality and the rights of all women and girls. #WorldBankWomen https://t.co/c6HH80MD4V pic.twitter.com/b0mZr93SvO
— Voces Vitales AR (@VocesVitalesAr) February 22, 2019
Le travail de ce mouvement s’effectue sur deux volets. Premièrement, en établissant une liste des candidates potentielles, puis en se dirigeant vers les médias pour sensibiliser, mobiliser et encourager hommes et femmes à soutenir ce mouvement et contribuer à l’atteinte de son objectif. Il s’agit aussi de “mettre en avant ces personnes, faire que ces noms circulent pour qu’on s’habitue à avoir des femmes candidates à ce poste”, précise Khadija Idrissi Janati. Notre interlocutrice estime par ailleurs que “la visibilité casse un peu le tabou”.
Du 7 février au 14 mars, les ministres des Finances des pays membres de la Banque mondiale sont invités à déposer les candidatures de leurs ressortissant.e.s à la présidence de l’institution. Lors de cette période, les membres du mouvement “multiplieront les rencontres pour les convaincre de proposer des femmes candidates et en recommander”, indique le communiqué de presse du mouvement.