Michel Ocelot présentera, en séance scolaire et grand public, son long métrage Dilili à Paris, qui vient d’être sacré César du meilleur film d’animation, lors de la 44-ème Cérémonie des Césars, tenue le 22 février à Paris.
Le Festival sera aussi marqué par la projection des longs métrages Pachamama et Astérix : Le secret de la potion magique, qui étaient également en lice pour le César 2019.
Véritable autodidacte, Michel Ocelot consacre toute sa carrière au cinéma d’animation. Le grand public le découvre en 1998 grâce à Kirikou et la Sorcière, son premier long métrage, succès public et critique. D’autres œuvres suivront, dont Princes et princesses, Kirikou et les bêtes sauvages, Azur et Asmar, Les contes de la nuit, Kirikou et les hommes et les femmes.
Ce n’est pas la première fois que Michel Ocelot se déplace à Meknès. Il était l’invité du FICAM en 2002 alors qu’il préparait à l’époque son chef-d’œuvre Azur et Asmar. Il avait profité de l’occasion pour s’inspirer de la médina de Meknès et de ses belles portes.
Le FICAM lui a rendu hommage en 2017. Lors de cette édition, il avait montré, en exclusivité mondiale, les premières images de Dilili à Paris.
53 courts métrages au total seront présentés en compétition officielle lors de ce 18e FICAM. Ces œuvres seront départagées par un jury présidé par Michael Dudok de Wit, réalisateur néerlandais, César 1996 pour Le Moine et le Poisson, Oscar en 2001 pour Père et fille et Prix spécial un certain regard au Festival de Cannes en 2016 pour La tortue rouge. Il sera épaulé par Samia Akariou, comédienne et scénariste marocaine, et Marc du Pontavice, président de Xilam Animation (Oggy et les cafards, les Dalton).
À travers le FICAM, la Fondation Aïcha aspire à inscrire Meknès et le Maroc comme une plateforme arabe et africaine du cinéma d’animation, à travers trois compétitions. Il s’agit du Grand Prix Aicha de l’Animation (doté de 50.000 dirhams) qui en est à sa 14e édition et qui est un soutien à l’émergence de jeunes talents marocains. La fondation parraine aussi la Compétition internationale du meilleur long métrage d’animation, dont le Grand Prix, doté de 2.000 euros, est décerné par un jury junior, ainsi que le Courts Compét’, compétition internationale des courts métrages d’animation, dont le Grand Prix est doté de 3.000 euros.
Cette 18e édition du FICAM mettra un focus sur le cinéma d’animation espagnol. Elle verra la participation de réalisateurs et producteurs espagnols de renoms, dont Alberto Vazquez.
Cette année, un hommage sera rendu à l’illustrateur américain Peter de Sève, qui donnera également une Master Class, ainsi qu’au japonais Isao Takahata.
Le festival a vu le jour en 2001 à l’Institut français de Meknès. Depuis 2015, le FICAM est intégré à la Saison Culturelle France-Maroc.