Les doctorants étrangers seront finalement exemptés de la hausse des frais universitaires

Rétropédalage du côté du gouvernement français, concernant la hausse des frais d’inscription des doctorants étrangers.

Par

AFP

Vers un début de solution pour les étudiants étrangers en France ? C’est le cas pour les doctorants. Ces derniers ne seront plus concernés par la hausse des frais d’inscription, comme l’annonce la ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal, le 24 février, dans un entretien au Journal du Dimanche.

« La hausse des frais d’inscription ne s’appliquera pas aux doctorants étrangers. Et on va travailler, dans le cadre de la loi de programmation de la recherche prévue pour 2020, afin d’élargir l’accès aux contrats doctoraux », a-t-elle déclaré. Cette décision a été prise sur recommandation d’un rapport issu d’une concertation et remis ce mois-ci au gouvernement.

Le projet de loi sur la hausse des frais d’inscription, annoncé par le Premier ministre Edouard Philippe en novembre 2018, vise les étudiants non européens. Pour eux, les frais d’inscription pour la rentrée 2019 passeront, pour les nouveaux arrivants, de 170 à 2.770 euros (soit près de 30.000 dirhams) en licence, et de 243 à 3.770 euros (près de 40.000 dirhams) pour le cycle master.

Décret en mars

Frédérique Vidal a également annoncé un décret pour fin mars garantissant que « les droits d’inscription seront stables et ne pourront pas augmenter plus que l’inflation » pour les étudiants français et européens. De plus, elle déclare que « les étudiants étrangers qui sont résidents en France ou qui dépendent d’un foyer fiscal en France depuis plus de deux années seront considérés comme des étudiants européens ».

Le plan intitulé « Stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux » ambitionne de rendre « les universités françaises plus attractives à l’étranger, et à faire venir des étudiants plus fortunés ». Le but étant de rassembler une certaine somme d’argent pour améliorer l’accueil des étudiants internationaux et financer des bourses, avec pour objectif de faire venir 500.000 étudiants internationaux d’ici 2028, contre 324.000 aujourd’hui.

La mesure risque d’impacter les étudiants marocains poursuivant leur cursus universitaire en France. Près de 40.000 Marocains réalisent actuellement leurs études dans l’Hexagone. Ils représentent ainsi la plus grande communauté étrangère, devant les Algériens (30.521) et les Chinois (30.071), comme l’indique une dépêche relayée en octobre par l’agence de presse MAP, s’appuyant sur des chiffres communiqués par Campus France. D’après la même source, le continent africain est celui qui envoie le plus d’étudiants en France (46%). L’Europe arrive juste après avec 25 %.

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