C’est un garçon de bonne famille qui nous reçoit à quelques heures de son spectacle casablancais. Courtois, souriant, il répond à toutes les questions sans “discrimination”. Il a 35 ans et un siècle de vannes devant lui. Quand on lui dit que son humour est froid, noir, incisif et absurde, il répond : “Tout cela et moi dedans. Candide, sarcastique bienveillant. Je traite de sujets dont je ne capte pas tellement l’importance mais qui me touchent. J’aime bien me moquer de moi-même dans ma vision des choses. L’autodérision, c’est important.”
Haroun est le produit décalé d’une société qui évite de se reconnaître dans ce qu’il lui arrive, dans les maux qui…“Il y a des sujets qui peuvent choquer. Mais bon, il faut choquer aussi en emmenant le public avec soi […] le but est d’être ensemble.”