#KhalouhYertah, la réaction des internautes algériens à la candidature Bouteflika

Suite à l'annonce, le 10 février, de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat de président, les Algériens ont exprimé leur indignation à travers  une campagne nommée #KhalouhYertah (laissez-le se reposer) .

Par

La campagne Khalouh Yerta7 sur Facebook

Agé de 81 ans, le président algérien est depuis quelque temps gravement malade, ce qui pousse les Algériens à douter de la capacité de leur président à assumer ses fonctions à la tête de l’Etat algérien… et à rempiler pour un cinquième mandat. Entre sarcasme et indignation, les commentaires s’enchaînent sur les réseaux sociaux sous le cri de ralliement #KhalouhYertah.

Sur Facebook, le groupe Khalouh Yerta7  va même jusqu’à menacer le président algérien : « Sois tu pars, sois on part ».

#خلوه_يرتاحولكم الإختيار…

Publiée par ‎خلوه_يرتاح‎ sur Lundi 11 février 2019

L’annonce de sa candidature candidature le 10 février  a fait les choux gras du site satirique algérien El Manchar qui a titré :  « Sondage : le cadre de Bouteflika battrait Bouteflika au second tour par 50,1% ».

Non, ça serait plutôt ça !!

Publiée par El Manchar sur Lundi 11 février 2019

Sur Facebook, le caricaturiste algérien Ali Dilem y est allé de son coup de crayon pour commenter cette actualité.

Publiée par ALI DILEM 2011 sur Mardi 12 février 2019

Côté politique, Ali Benflis, chef du gouvernement algérien de 2000 à 2003, s’est dit inquiet de l’avenir de son pays après l’annonce de cette candidature. « S’il y a un cinquième mandat, il ne sera pas pour le président Abdelaziz Bouteflika, mais pour les forces non constitutionnelles qui ont pris le contrôle du destin de notre pays et ceci est un grand danger », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au site TSA-algerie. Ali Benflis a ajouté que Bouteflika lui-même n’était probablement pas au courant de sa propre candidature. Les élections présidentielles algériennes auront lieu le 18 avril prochain.