Le taux de chômage a reculé entre 2017 et 2018, passant de 10,2% à 9,8%. Durant la même période, l’économie marocaine a enregistré la création de 112.000 postes, 91.000 en milieu urbain et 21.000 en milieu rural, soit l’équivalent de 26.000 postes de plus que l’année d’avant, comme le révèle les chiffres du Haut Commissariat au plan (HCP), dans une note publiée le 5 février.
Un recul du nombre total de chômeurs a été enregistré, avec – 48.000 personnes au niveau national. Ainsi, le nombre total des personnes sans emploi s’établit à 1.168.000.
Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont les plus touchés par le chômage (26%), suivis des diplômés (17,1%) et les femmes (14%). Les hausses les plus importantes du taux de chômage ont été constatées chez les diplômés des facultés (+0,6%) et les jeunes citadins âgés de 15 à 24 ans (+0,4 points). D’autre part, la baisse du même taux la plus importante a été enregistrée chez les personnes ayant un diplôme (-0.8 point), puis les femmes (-0,7 point) et les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-0,5 point).
Dans le détail, les secteurs qui ont connu la création d’emplois sont les services (65.000), l’agriculture, forêt et pêche (19.000), les BTP ( 15.000) et le secteur de l’industrie (comprenant l’artisanat) a créé 13.000 emplois.
Persistance de la baisse du taux d’activité et d’emploi
En 2018, la situation du marché de travail a été marquée par la persistance à la baisse des taux d’activité et d’emploi. Selon le HCP, la population en âge d’activité (15 ans et plus) s’est accrue par rapport à 2017, à un rythme plus important (+1,7%) que celui de la population active (+0,5%).
Le taux d’activité a ainsi reculé de 0,5 point entre 2017 et 2018. Il a baissé de 0,6 point en milieu urbain et de 0,2 point dans le milieu rural. Entre hommes et femmes, l’écart des taux d’activité est de 48,7 points.
Malgré la création nette d’emploi
Pourtant, le volume d’emploi s’est accru de 112.000 postes, 91.000 en milieu urbain et 21.000 en milieu rural, contre une création nette de 86 000 postes une année auparavant.
Les emplois créés se répartissent entre 126.000 emplois rémunérés (89 000 en milieu urbain et 37 000 en milieu rural).
La création d’emploi a profité à 85.000 hommes et à 27.000 femmes. Malgré l’accroissement du volume de la population active occupée, le taux d’emploi a baissé de 0,2 point. Ce taux a également baissé de 0,2 point en milieu urbain et a connu une stagnation en milieu rural. Entre hommes et femmes, l’écart des taux d’emploi est de 46 points (respectivement 65% et 19%).
Si l’on se penche sur la création d’emploi par secteur d’activité, on observe qu’entre 2017 et 2018, le volume d’emploi dans le secteur des “services” s’est accru de 65 000 postes ( 62 000 en milieu urbain et 3 000 en milieu rural), contre une croissance moyenne annuelle de 35 000 entre 2014 et 2017.
Le secteur de l’agriculture forêt et pêche a enregistré la création de 19 000 emplois au niveau national : 15 000 milieu rural et 4 000 en milieu urbain, contre une perte annuelle moyenne d’environ 75 000 postes en 2015 et 2016.
Le secteur du BTP a créé, quant à lui, 15 000 postes (14 000 en milieu urbain et 1000 en milieu rural), tandis qu’il avait créé 42 000 postes l’année auparavant.
Enfin, le secteur de l’industrie y compris l’artisanat a créé, entre les années 2017 et 2018, 13 000 emplois (11 000 en milieu urbain et 2 000 en milieu rural). Ces nouveaux postes ont été créés principalement par la branche textile, bonnetterie et habillement (11.000 postes).
Crédits infographies : Haut Commissariat au Plan