Le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique a décidé de couper court aux rumeurs, alors que l’absence d’une liste d’experts contractuels recrutés dans l’administration publique a généré une vague de critiques contre le ministère l’accusant de « favoritisme », « clientélisme partisan », et de « népotisme ».
Pour se justifier, le ministère de Mohamed Benabdelkader affirme, de prime abord, que lesdits recrutements sont effectués conformément au décret n°2.15.770 portant sur les conditions et modalités de recrutement par contrats dans les administrations publiques. Ce décret a pour objectif de permettre à ces administrations de satisfaire leurs besoins en compétences et en expertises dans différents domaines, notamment dans le cadre de projets structurels et grands chantiers.
Il informe également que 16 appels à candidatures ont été lancés entre le 22 mai et le 26 décembre 2018 pour recruter 22 experts contractuels pour 8 départements ministériels. À ce jour, le ministère n’a reçu que 7 projets sous contrats, et le Chef du gouvernement n’en a approuvé que 3 après étude et certification par le secteur concerné et les autorités responsables des finances et du service public, explique la note de précision.
Le ministère insiste sur la transparence du processus de recrutement de cette catégorie du « lancement de la candidature jusqu’à la publication de la liste retenue, en passant par l’étude de chaque candidature ».
En se référant au décret précité, la note détaille cette procédure. Ainsi, la candidature est ouverte aux personnes répondant aux conditions requises sur décision du Chef de l’administration concernée et ayant fait au moins 5 années d’études supérieures, avec une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans le secteur public ou privé, sans restriction d’âge.
La décision d’ouvrir la candidature doit être publiée au moins 15 jours avant la date spécifiée pour le dépôt des dossiers sur le portail de l’emploi, mais également sur celui du service concerné. La sélection des candidats se fait dans la limite du nombre de postes à pourvoir. Par ailleurs, en l’absence de candidatures, il est possible, pour le chef du service concerné, de choisir les personnes qui remplissent les conditions requises.
Le décret précise également que chaque département ministériel ne peut recruter que 4 experts. Ces derniers sont engagés par un contrat à durée déterminée n’excédant pas deux ans renouvelables une seule fois, pour un salaire maximal mensuel et une indemnité de mobilité fixés sur décision du Chef du gouvernement entre 30.000 et 50.000 dirhams, selon le diplôme obtenu et le nombre d’années d’expérience professionnelle.