Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche, et de l’alimentation Luis Planas met un coup de pression pour que les navires de la flotte espagnole puissent opérer dans les eaux marocaines “avant l’été”.
Il déclare dans un entretien avec l’agence de presse espagnole EFE qu’il “espère que l’accord entre l’UE et le Maroc sera approuvé lors de la plénière (du Parlement européen) en février”. Après cela, l’accord devra “faire objet d’approbation au Parlement marocain” pour qu’il puisse entrer en vigueur.
La modification de l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE donne les détails sur les zones de pêche et les conditions d’accès pour la flotte européenne, avec une augmentation de la contrepartie financière qui passera d’une moyenne annuelle de 40 millions d’euros à 52.2 millions d’euros soit une augmentation de 30%.
L’accord original avait été jugé “valide dès lors qu’il n’est pas applicable au Sahara occidental et aux eaux adjacentes à celui-ci”, par un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne en février 2018. A l’instar de l’accord agricole, adopté par le parlement européen le 16 janvier, il s’agissait alors pour le Maroc et son partenaire européen de trouver un nouvel accord pour se conformer à la jurisprudence européenne.
En août 2018, Luis Planas avait affirmé que cet accord de pêche est “vital” pour certains segments de la flotte espagnole, dans la mesure où le pays voisin détient 90 des 138 licences de pêche délivrées par l’accord, soit plus de la moitié.
Cet accord a été signé le 14 janvier à Bruxelles. Le vote final en session plénière aura lieu le 13 février, au Parlement européen de Strasbourg.