Un bilan contrasté et des dysfonctionnements majeurs. Telles sont les conclusions du rapport du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) sur la formation professionnelle initiale. Dans son discours du 20 août, le souverain appelait à «revoir en profondeur les spécialités de la formation professionnelle». Le rapport élaboré par une commission ad hoc et présenté le 16 janvier à Rabat relève plusieurs écueils dans l’évolution du secteur.
Si le document fait état d’une hausse «remarquable» du taux d’affluence, il pointe en revanche le nombre limité de places pédagogiques. Un quota qui « satisfait moins de la moitié des candidats au concours d’accès à la formation professionnelle». Le rapport fustige les fortes disparités en termes de filières et de places pédagogiques disponibles au sein de chaque filière. Un obstacle à l’accompagnement « efficace » des grands chantiers économiques du pays.
Toujours d’après le rapport, l’offre de formation tendant vers la professionnalisation est confrontée à une « quasi-absence d’outils efficients pour la réalisation de l’adéquation formation-emploi ». En outre, le CSE explique que la diversification des filières de formation, elle, engendre des « décalages qualitatifs entre l’offre de formation et des besoins des grands chantiers économiques du pays ».
L’insertion professionnelle des lauréats est également pointée du doigt. Selon le rapport, elle reste en deçà des efforts d’investissement consentis par le pays dans ce domaine. Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’éducation recommande l’articulation des parcours de formation professionnelle avec ceux des autres composantes du système éducatif. Objectif: « permettre un choix plus élargi et fournir aux jeunes une meilleure visibilité des parcours ».