Les universités publiques marocaines améliorent leur classement. Dans un classement publié par le magazine Times Higher Education des meilleures universités des économies émergentes, il apparaît que les établissements d’enseignement supérieur du Maroc progressent. Elles consolident leur place avec désormais quatre universités figurant dans le classement.
Déjà présentes lors des dernières éditions du palmarès, les universités de Rabat, Marrakech et Fès affichent chacune une progression dans plusieurs indicateurs qui ont servi au magazine mensuel pour établir cette grille d’évaluation. L’Université de Casablanca, elle, signe son entrée dans ce classement qui référence les 450 meilleurs établissements des pays émergents.
Améliorer l’attractivité pour les étudiants étrangers
Le classement du Times Higher Education est un des classements universitaires les plus reconnus. Treize critères y sont évalués, parmi lesquels la qualité de l’enseignement, la place accordée à la recherche, le nombre de publications scientifiques publiées, mais aussi les perspectives et débouchés dans l’environnement international et industriel. Pour aider à la mobilité étudiante, d’autres informations sont également apportées comme le nombre d’étudiants présents sur les campus, la part d’étudiants étrangers et le pourcentage de répartition par genre.
À l’aune de ces critères, les trois premières universités marocaines semblent avoir amélioré certains points par rapport à l’exercice précédent. Ainsi, leurs laboratoires de recherche publient plus d’articles scientifiques et leurs travaux sont davantage cités. Il apparaît également que les universités marocaines offrent de meilleures perspectives à l’internationale à leurs étudiants par rapport à 2018. L’université Mohammed V de Rabat est celle qui s’en sort le mieux. Celle-ci se classe dans le top 250 et permet un taux d’insertion dans le secteur industriel estimé à 40,8 points selon la grille de calcul du périodique. Comptant pour 30% de la note globale donnée, l’environnement d’apprentissage du campus est noté à 24,9 prenant ainsi en compte une enquête de réputation et des ratios personnel-étudiants et doctorants-bacheliers. Néanmoins, à l’image d’autres universités marocaines, il apparaît qu’elle n’est pas encore très attractive pour les étudiants étrangers. Sur une population de 75 254 élèves, seul 4% viennent d’autres pays.
Un constat plus marqué pour l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès. Sur ces 94 163 étudiants, 2% d’étudiants viennent étudier dans le cadre d’échange. En revanche, Fès affiche un bien meilleur résultat en capacité de personnel par étudiant par rapport à l’université de Rabat (63,2 contre 33,1 points). Également dans le top 250, l’université de Fès peut s’appuyer sur de meilleures occurrences et influences dans ses travaux de recherche, estimé à 40.8 points. Ce critère est comptabilisé en prenant en compte la réputation, le revenu et la productivité de recherche.
Deux fois plus d’universités africaines
L’université Cadi Ayyad de Marrakech se maintient dans le top 300. Elle affiche même un meilleur score que les autres établissements marocains en terme de débouchés à l’étranger et de répartition paritaire. Néanmoins, c’est celle qui compte le plus faible pourcentage d’étudiants étrangers. L’université Hassan II de Casablanca fait elle aussi son entrée dans le classement.
À l’échelle mondiale, les trois premières universités marocaines se situent dans la tranche 801-1000, seule celle de Casablanca reste exclue du top 1000.
L’Égypte, en revanche, réussit a placer dix-neuf de ses établissements universitaires dans le classement, contre seulement 9 lors du précédent. C’est le pays en développement qui a affiché la plus nette progression, quantitativement mais aussi qualitativement. Sept de ses universités sont dans le top 200, contre seulement deux auparavant. Une progression cristallisée par l’université du Canal de Suez, qui se place à la 114ème place alors qu’elle n’était située que dans la tranche 251-350 en 2018. Ailleurs dans le monde arabe, la Tunisie compte désormais deux établissements dans le classement.
Sur l’échelle continentale, l’Afrique du sud reste en tête avec sept établissements dans le top 100 sur neuf universités. Preuve que le continent affiche une nette progression, comptant presque deux fois plus d’universités qu’en 2018. Le classement des université des économies émergentes reste trusté par la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et Taiwan, comptabilisant, selon Le Monde, près des deux tiers des établissements.