La production du groupe Renault Maroc a dépassé la barre des 400 000 véhicules, sortis de ses deux usines marocaines. Dans la présentation de son bilan d’activité au titre de l’année 2018, le contacteur français a indiqué que le volume de production est passé à 402 150 véhicules. Une augmentation significative par rapport à l’exercice précédent, où 376 284 unités avaient été produites.
Ainsi, l’usine Renault de Tanger a produit 316 600 véhicules Renault tandis que l’usine Somaca de Casablanca est à l’origine de 83 550 unités. Des chiffres qui se traduisent par une augmentation des exportations, principale vocation du groupe au Maroc. Celles-ci sont désormais chiffrés à 358 779 véhicules pour l’année 2018, contre 331 189. Soit un augmentation de 25 590 voitures exportées
portées.
Leader de l’automobile au Maroc
Si la production des deux usines marocaines de Renault est destinée à être exportée « dans un total de 74 pays », indique Renault, le groupe a tout de même réalisé des avancées à l’échelle locale. Renault Maroc s’est accaparé 42,5% du marché national des ventes de véhicules neufs. Une première dans son histoire au Maroc. « Ces performances ont été réalisées grâce à une gamme en adéquation avec les attentes du marché, le salon de l’automobile et un mois de décembre exceptionnel », indique Renault Maroc dans son communiqué.
Les gammes en adéquation avec les attentes du marché, ce sont justement les marques Renault et Dacia du groupe qui en font l’objet. Des marques qui ont enregistré une croissance cumulée de 7%, sur l’année 2018, dans un marché qui a évolué de 5,2%. Ainsi, la marque Renault a écoulé 25 769 véhicules sur le marché local, soit une part de marché de 14,5%. Dacia, quant à elle, confirme son adéquation aux attentes du marché local, avec plus de 46 649 voitures vendues, se taillant 28% de la part du marché national.
Des chiffres qui ont tout l’air d’un pari gagnant réalisé par Renault, il y a plus de dix ans, lorsque le constructeur décida, en 2007, de conclure un accord historique avec le Maroc en vue de construire une grande usine d’assemblage à Tanger. 2018 marque ainsi la meilleure performance de l’histoire du groupe avec 75.418 ventes, soit une progression de 6,9% par rapport à 2017. « Comme vous savez, 2018 c’était l’année de nos 90 ans pour Renault Commerce Maroc et nous l’avons clôturée de la plus belle des façons », se targue Eric Basset, Directeur général Renault Commerce Maroc en marge de la présentation.
Dynamique économique et lien social
Des propos qui résonnent avec ceux prononcés par le désormais ex-PDG de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, le 25 octobre dernier lors de la World Policy Conférence de Rabat.« Quand il y a une bonne coopération entre un groupe industriel, qui assure les investissements et l’emploi, et un pays, dans un sens où ce dernier assure la compétitivité, on peut faire beaucoup de bonnes choses. Nous sommes très contents d’être au Maroc », avait-t-il déclaré. Depuis tombé en disgrâce,
Carlos Ghosn a été démis de ses fonctions le 22 novembre, suite à des accusations du parquet de Tokyo qui l’a accusé d’abus de confiance et d’avoir minoré ses revenus. Carlos Ghosn, désormais incarcéré au Japon, le constructeur automobile — dont l’État français est le principal actionnaire – devrait tenir, ce dimanche 20 janvier un conseil d’administration pour examiner sa succession.
La disgrâce de l’ancien PDG de l’Alliance n’a pas été évoquée lors de la présentation du groupe Renault Maroc. Le constructeur s’attend en tout cas à une année 2019 sur la même dynamique que 2018. « On a aussi pour habitude de dire que les records sont surtout faits pour être battus. C’est un des objectifs et un des enjeux que l’on a pour l’année 2019 : de battre, de continuer à battre le record de 2018, on s’est inscrits dans cette dynamique », poursuit Eric Basset, qui a également mis l’accent sur la dimension sociale voulue par le groupe.
Fin 2018, le groupe a créé la « Fondation Renault Maroc » . Deux projets ont été lancés : l’inclusion par l’éducation avec diverses actions et la question de la mobilité durable. « 2018 est une année où le Groupe a continué de faire son travail également au sein de son écosystème social en créant une fondation qui vient concrétiser toutes ses actions de responsabilité sociale d’entreprise, de sensibilité à la sécurité routière, de lutte contre l’abandon scolaire » , a expliqué le groupe.