"Travesti" à Marrakech : Hammouchi sanctionne quatre policiers

La DGSN a décidé de sanctionner quatre responsables de la préfecture de police de Marrakech, en lien avec la diffusion sur les réseaux sociaux des données personnelles d’un homme qui s’était habillé en femme pour fêter le nouvel an à Marrakech.

Par

Abdellatif Hammouchi, patron de la DGSN-DGST. Crédit: Yassine Toumi/TelQuel

La Direction générale de la sûreté nationale (DSGN) n’a pas toléré l’agissement de certains responsables policiers, le soir du nouvel an à Marrakech. Un homme habillé en femme, impliqué dans un accident de la circulation sans gravité, survenu pendant la soirée du 31 décembre à la ville ocre, a été arrêté par la police. Son interpellation, filmée par plusieurs médias arabophones, a fait le tour des réseaux sociaux en ce début d’année. Ses cartes d’identité nationale et militaire, contenant ses données personnelles, ont rapidement atterri sur les réseaux sociaux.

Une enquête avait alors été diligentée par l’Inspection générale sur instructions du Abdellatif Hammouchi. Elle a débouché sur la sanction de quatre responsables de la préfecture de police de Marrakech pour « manquements aux obligations professionnelles et pour ne pas avoir pris les mesures préventives nécessaires à la préservation des données personnelles d’un individu qui faisait l’objet d’une enquête préliminaire sur un accident de la circulation », a fait savoir la DGSN dans un communiqué diffusé le 6 janvier.

Les quatre responsables sanctionnés sont un commissaire de police divisionnaire, un commissaire principal, un officier de paix principal et un officier de paix. Les sanctions, elles, vont de la suspension provisoire de travail au blâme. « L’enquête a déterminé de manière précise les fautes imputées auxdits responsables sécuritaires, à savoir le manque de rigueur dans la protection des données personnelles d’individus qui font l’objet de procédures et investigations judiciaires », ajoute la DGSN, soulignant qu’elle « veille à l’application stricte de la loi et demeure déterminée à poursuivre la consolidation des principes de moralisation de la fonction, de manière à garantir la mise en œuvre de la disposition constitutionnelle relative à la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ».