90% d'enseignants grévistes ce 3 janvier (syndicat)

La Coordination nationale de l’enseignement au Maroc a annoncé une grève de 24 heures à compter du jeudi 3 janvier.

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Une manifestation de la Fédération nationale de l'enseignement en octobre à Rabat Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Un appel à la grève nationale des enseignants a été décrété le 3 janvier par la Coordination nationale de l’enseignement au Maroc. Cette dernière annonce « avoir suivi avec beaucoup d’inquiétude la situation de crise dans laquelle se trouve le secteur de l’enseignement actuellement » et exhorte « tous les représentants des syndicats, des partis politiques, des organisations des droits de l’homme, société civile et opinion publique à se joindre au mouvement de grève ».

Selon le secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement affiliée à l’UNTM , Abdelilah Dahman, « l’appel a été suivi par 6 syndicats de l’enseignement, ainsi que plusieurs associations et devrait être suivi par plus de 90% du corps enseignant dans le pays ».

Cette grève fait suite à des revendications du corps enseignant qui « n’ont pas été entendues » par le ministère de l’Education et le gouvernement et qui traduisent « un échec du dialogue sectoriel » selon la même source.

Communiqué de grève de la coordination nationale d’enseignement au Maroc

Plusieurs sujets sont à l’origine de la discorde entre les syndicats et le ministère de l’Education nationale notamment la couverture sociale des enseignants, les salaires, les congés maladies, et la lenteur dans l’évolution des promotions des enseignants à l’échelle 9. Ces derniers avaient créé « cellule 9», une appellation données aux enseignants bloqués à cette échelle depuis de nombreuses années. Un sit-in avait été organisé le 4 octobre dernier pour protester contre cette situation et une grève avait été appelée les 8 et 9 octobre 2018. Selon le ministre de l’Education Saaïd Amzazi, « le sujet des enseignants en échelle 9 est en train d’être analysé » et l’accélération de leur promotion serait en cours.

Cependant, Abdelilah Dahman, secrétaire général de la fédération nationale des fonctionnaires de l’enseignement insiste sur le fait que « certains enseignants après 20 ou 30 ans de carrière restent bloqués à la même échelle de rémunération ».