Après le faste et les paillettes de Marrakech cap sur Khouribga pour la 21e édition du festival du cinéma africain, qui se tient du 15 au 21 décembre. Un festival modeste et à petite échelle, mais qui offre des ouvertures intéressantes sur la création cinématographique du continent. Présidé par le réalisateur congolais Balufu Bakupa-Kanyinda, le jury de cette édition 2018 réunit, entre autres, la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré, le réalisateur brésilien basé au Mozambique Licinio Azevedo ou encore l’actrice marocaine Noufissa Benchehida. Ils seront amenés à évaluer 15 films de la fine fleur des jeunes réalisateurs du continent.
En marge de la compétition, vous aurez aussi l’occasion de voir des films angolais. L’Angola étant le pays à l’honneur pour cette 21e édition du festival. Au menu aussi, deux colloques sur le cinéma : Le premier autour du cinéma à l’heure des réseaux sociaux avec le fondateur du festival Nourredine Sail, le critique cinéma sénégalais Baba Diop ou le président d’Unifrance Serge Toubiana. Pour le deuxième colloque, le directeur de la Cinématographie du Sénégal Hugues Diaz ainsi que les acteurs Mohamed Choubi et Said Bey discuteront de cinéma et de culture comme leviers de développement. Le festival du cinéma africain prévoit aussi des ateliers autour des métiers du cinéma et ça va de l’écriture de scénario, au montage en passant par direction photographique
Au niveau de la compétition, nous avons repéré cinq films qu’il ne faut surtout pas rater :
Les bienheureux, Sofia Djama Bendjebbar, 2017
Algérie
La jeune réalisatrice dissèque l’Algérie post- décennie noire à travers le regard de différentes générations d’une élite algérienne perdue entre désillusion et envie d’aller de l’avant. Ce premier long-métrage a été sélectionné dans la section Orizzonti de la Mostra de Venise en 2017 et son actrice Lyna Khoudri y a décroché le prix de la meilleure actrice.
I’m not a witch, Rungano Nyoni, 2018
Zambie
C’est l’histoire de Shula une petite fille que la communauté accuse d’être une sorcière. Elle est condamnée à vivre attachée à un ruban dans un camp pour sorcière. Son dilemme sera de s’affranchir de se soumettre à une condition (qu’on lui a imposée)…le film a déjà été montré à la Quinzaine des réalisateurs.
Keteke, Peter Sedufia, 2017
Ghana
Chez le réalisateur ghanéen Peter Sedufia, à situation banale, rebondissements rocambolesques. Il met en scène le pari de Boi et Atswei, un couple des eighties qui cherche à tout prix à mettre au monde leur premier enfant dans leur village natal. Ils ratent le train, seul moyen de transport entre la ville et sa périphérie et les ennuis s’enchaînent.
The Harvesters, Etienne Kallos, 2018
Afrique du Sud
Dans la province de l’État libre, le prometteur réalisateur sud-africain Etienne Kallos suit Janno et son frère d’adoption Pieter, deux jeunes afrikaners, issus de la communauté blanche coloniale, qui vont se soulever contre les règles archaïques qui régissent leur communauté. Le film a été présenté en 2018 dans la section Un certain regard du festival de Cannes.
Supa Modo, Likarion Wainaina, 2018.
Kenya
Qui a dit que les histoires de superhéroïnes étaient réservées exclusivement aux grands studios américains ? Le réalisateur kényan Likarion Wainaina retrace l’histoire d’une jeune fille, souffrant d’une maladie grave, qui veut à tout prix se mettre dans la peau d’une super héroïne et tout le village s’applique à rendre cette fantaisie, réalité…