Droits de l'Homme: 28 millions de dirhams pour le plan de Ramid

Le Programme des Nations unies pour le développement a alloué trois millions de dollars pour le Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’homme dont l’exécution a été confiée à Mustapha Ramid par le roi Mohammed VI.

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Signature de l'accord de soutien au Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme Crédit: MAP

Trois millions de dollars, soit près de 28 millions de dirhams. C’est le montant de l’enveloppe allouée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme pour soutenir l’exécution du Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme (PANDDH). La convention scellant ce financement a été signée le 3 décembre par le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, et le coordinateur du système des Nations unies au Maroc, Philippe Poinsot.

Après avoir présenté le PANDDH en décembre 2017, le Maroc est devenu le 39e pays à adopter un plan en la matière se conformant ainsi aux recommandations découlant de la Conférence mondiale des droits de l’Homme de Vienne en 1993.  Adopté le même mois en Conseil de gouvernement, le texte contient 430 mesures se déclinant en quatre axes relatifs à la « démocratie et à la gouvernance », aux « droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux », à la « promotion et protection des droits catégoriels »  ainsi que les changements à appliquer « au cadre, institutionnel et juridique», et devant être appliquées dans un délai de trois ans.

Durant les mois d’octobre, le PANDDH a été au cœur de tensions au sein du Conseil de gouvernement. Voulant contester la non-publication de son plan au Bulletin officiel, le ministre d’Etat des droits de l’Homme a, tout le long du mois, boycotté les séances du Conseil de gouvernement. Selon une source proche de l’Exécutif, le Secrétariat général du gouvernement aurait refusé de publier le texte en raison du blocage de « certaines parties » qui n’ont toutefois pas été nommées.

Mais à l’issue du mois d’octobre Mustapha Ramid a décidé de mettre fin à son boycott à l’issue d’un entretien avec le roi Mohammed VI.  « Sa Majesté a accordé son attention à la Stratégie nationale en matière de démocratie et des droits de l’Homme », avait déclaré le ministre au sujet de cet échange ajoutant que « le roi a adressé des directives visant à traduire cette stratégie en plan d’action auquel toutes les parties devront adhérer, ainsi qu’à préparer les dispositions légales et les mesures pratiques associées, et qui lui seront soumises ».