Mercredi 28 novembre (…), Ali Bongo Ondimba, mon époux, quittera l’hôpital du Roi Fayçal de Ryad en Arabie saoudite », a écrit Mme Bongo, en ajoutant qu’il arrivera le même jour « à Rabat ».
Mme Bongo Ondimba a souligné qu’elle et son mari tiennent « avant toute chose à exprimer » leur « profonde gratitude à l’endroit des autorités saoudiennes et du corps médical ».
« Pour poursuivre sa convalescence, le Président, en concertation avec sa famille proche, a fait le choix d’accepter la proposition d’accueil de son frère, Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI. Nous lui en sommes extrêmement reconnaissants », a indiqué Sylvia Bongo. Le président gabonais et le roi Mohammed VI sont très proches depuis leur enfance.
Elle a précisé que ce transfert de Ryad à Rabat « a été rendu possible grâce à l’amélioration très significative » de l’état de santé de son mari.
Le président Bongo compte « mettre à profit cette brève période de convalescence pour recouvrer ses pleines capacités physiques, ainsi que pour travailler sur les dossiers les plus prioritaires » du Gabon, selon sa femme.
La période de convalescence pourrait durer quelques semaines, voire quelques jours, selon une source officielle de la présidence.
« Dès demain, ou au plus tard jeudi », plusieurs officiels dont le directeur de cabinet, le secrétaire général, le chef du protocole ou encore le porte-parole de la présidence, se déplaceront à Rabat, a ajouté cette source.
Depuis l’hospitalisation le 24 octobre du président Bongo en Arabie saoudite, la présidence gabonaise n’a communiqué officiellement qu’à deux reprises.
D’abord le 28 octobre pour annoncer que le président avait été admis à l’hôpital du roi Fayçal à Ryad à la suite d’un malaise dû à « une fatigue sévère », consécutive à « une très forte activité ces derniers mois ».
Puis le 11 novembre pour dire que le président Bongo était « en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques », reconnaissant ainsi de manière implicite la gravité de son état de santé.
Citant les médecins qui soignent le chef de l’Etat, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, avait évoqué « un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé ».
M. Ngouoni n’avait cependant pas précisé le mal dont souffrait le chef de l’Etat. Quelques jours auparavant, une source étrangère proche du président Bongo avait affirmé à l’AFP qu’il avait « eu un AVC » (accident vasculaire cérébral), cause de son hospitalisation.