L’Algérie a formellement demandé la réunion rapide du Conseil des ministres des Affaires étrangères des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en vue de relancer l’organisation, paralysée depuis deux ans par le différend entre Alger et Rabat sur le Sahara .
Alger a « saisi officiellement le secrétaire général de l’UMA » afin que cette rencontre soit organisée « dans les délais les plus rapprochés », a indiqué le 22 novembre le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le 6 novembre, dans son discours prononcé à l’occasion de l’anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI avait appelé l’Algérie à « un dialogue franc et direct » via « un mécanisme conjoint » et à formuler des « propositions et initiatives », mais Alger n’avait pas répondu officiellement à cette proposition. La presse algérienne, citant des sources autorisées, oscillait entre « non-évènement » et tactique marocaine à la veille de la table ronde sur le Sahara qui se tiendra à Genève les 5 et 6 décembre entre le Maroc, l’Algérie et le Polisario.
Selon le ministère algérien, la demande de réunion du Conseil des ministres de l’UMA traduit « la nécessité de la relance de l’édification de l’ensemble maghrébin et de la réactivation de ses instances ». « La relance des réunions du Conseil des ministres (…) est susceptible de redynamiser les activités des autres organes de l’UMA », d’après le communiqué.
Créée en 1989 mais aujourd’hui moribonde, l’UMA regroupe le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie. Le dernier Conseil des ministres de l’organisation s’est tenu à Tunis en mai 2016.
Avec agences