Dans un communiqué paru dans la presse le 20 novembre, le gouvernement gabonais s’étonne « des voies étonnamment inhabituelles » de l’annonce de l’UA en indiquant que la réception de la mission pourra se faire « à une date qui sera convenue » par les deux parties.
La « solidité des institutions gabonaises n’est plus à prouver » et « la décision de la Cour constitutionnelle rendue le 14 novembre » témoignent de « leur fonctionnement normal et régulier », précise le communiqué signé du ministre des affaires étrangères, Régis Immongault.
Le 14 novembre, lors de l’ouverture d’un sommet à Addis Abeba (Ethopie), l’UA a annoncé qu’une mission serait dépêchée « dans les meilleurs délais » à Libreville, indiquant être attachée au « strict respect de l’ordre constitutionnel ».
La Cour constitutionnelle a modifié le 14 novembre la Constitution afin de faire face à « l’indisponibilité temporaire » du président Bongo. Elle a notamment autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, à « convoquer et à présider un conseil des ministres ».
Avant d’être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise disposait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres.
Dans la foulée de la décision de la Cour, l’opposition et la société civile ont dénoncé « un coup de force » et « un coup d’Etat constitutionnel » opérés par la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo.
Un Conseil des ministres s’est tenu le 16 novembre à Libreville, le premier depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo.
M. Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence à Libreville, il se trouve « dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques » à la suite d’un malaise.
Une source étrangère a affirmé début novembre à l’AFP que M. Bongo avait subi un accident vasculaire cérébral (AVC), la cause de son hospitalisation.