La colère des lycéens suite au changement d’heure a atteint les travées du parlement. Dans la journée du 12 novembre, le sujet a été mentionné non seulement en séance plénière de la Chambre des représentants, mais aussi dans le cadre des travaux de la commission de la justice et des droits de l’homme. Face aux questions des élus sur le sujet, le ministre de l’Education Saaid Amzazi et son homologue des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, ont brandi la même réponse : des parties «étrangères » sont à l’origine des manifestations des écoliers.
Interpellé par le groupe PAM à la Chambre des représentants, le ministre de l’Education a affirmé que des « personnes étrangères au système éducatif encouragent les élèves à ne pas assister aux cours et à sortir manifester». Saaid Amzazi a également appelé les parents à «encadrer les élèves» et à s’assurer qu’ils retournent sur les bancs.
De son côté, Mustapha Ramid était interrogé sur ces manifestations lors de l’examen du budget de son département. D’après lui, des «données démontrent que des parties extérieures sont entrées en ligne pour pousser les élèves à manifester et aiguiser les consciences via les réseaux sociaux», rapporte TelQuel Arabi.
«Pourquoi les élèves des écoles privées n’ont pas manifesté alors qu’aucun changement de l’heure normale n’a été opéré par leurs écoles?», interroge Ramid, comme pour étayer son argumentaire. «Il faut que nous ayons l’audace de rappeler au gouvernement ses torts, et avoir la même audace pour l’avancer à la société quand elle a tort», a-t-il conclu. A noter que les manifestations de lycéens contre le maintien de GMT+1 se sont poursuivies jusque dans la matinée du 13 novembre.