Pour le ministre, cette réinstauration du service militaire obligatoire, actée le 20 aout en Conseil des ministres, « vise à consolider le sentiment d’appartenance à la patrie, dans le cadre d’une corrélation entre droits et devoirs de citoyenneté, et à promouvoir l’esprit de sacrifice et d’abnégation ».
Selon la même source, « ce texte va ouvrir la voie aux jeunes pour s’intégrer dans la vie professionnelle et sociale, en permettant aux appelés de bénéficier d’une formation militaire et leur inculquer la culture militaire fondée sur la discipline et le courage, l’engagement et la responsabilité. Le service militaire aura ainsi un apport indéniable en termes d’encadrement, de qualification et de renforcement des compétences des jeunes, clé de voûte pour préparer tout un chacun pour une insertion réussi dans la vie socio-professionnelle. »
Ce projet vise aussi à « faire connaître les rôles essentiels assumés par les Forces armées royales (FAR) dans la défense de la patrie, lors des opérations de maintien de la paix et de sécurité internationales et dans la lutte contre les défis et les dangers liés au terrorisme, à la migration clandestine et au crime organisé, outre les opérations de sauvetage et d’assistance humanitaire au profit des populations dans les régions éloignées et sinistrées », a-t-il ajouté.
Le service militaire constitue, selon le ministre délégué, « un devoir national et une étape fondamentale dans la vie de tout citoyen ainsi qu’une mesure adoptée par de nombreux pays afin d’ancrer chez les jeunes générations les valeurs de civisme, de patriotisme et d’attachement à leur identité nationale dans le cadre d’une corrélation étroites entre les droits et les devoirs ».
Concrètement, il s’agit d’instaurer le service militaire obligatoire pour les Marocains et Marocaines âgés de 19 à 25 ans pendant une période de 12 mois. Néanmoins, les personnes ayant plus de 25 ans, qui ont bénéficié de dispense ou d’exemption, peuvent être convoquées pour effectuer le service militaire jusqu’à l’âge de 40 ans, en cas de cessation du motif de dispense.
Les personnes qui, pour quelque motif que ce soit, n’ont pas accompli leur service militaire peuvent être mobilisées lorsque les circonstances l’exigent, a rappelé le ministre.
Au rang des exemptions provisoires ou définitives, figurent l’inaptitude physique ou de santé, la prise en charge familiale ou la poursuite d’études. « Ce projet de loi permet aussi aux appelés de bénéficier d’une solde et d’indemnités exonérées de tout prélèvement fiscal, » précise Abdellatif Loudyi.
Autre objectif du service militaire : « mettre en place une force de réservistes à laquelle on pourra faire appel le cas échéant pour contribuer à la défense de la patrie, à la lutte contre les risques sécuritaires et les catastrophes naturelles ».
Avec MAP
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