Le roi Mohammed VI était à Marrakech ce 22 octobre pour présider, sur la place Riad El Aârous, une cérémonie de « présentation des mesures prises pour la réalisation des projets inscrits dans le cadre du programme de valorisation de l’ancienne médina de Marrakech, ainsi que les programmes de réhabilitation et de mise en valeur des médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira ».
A cette occasion, Mohammed VI a procédé au lancement du projet de réhabilitation et de restauration de l’école “Sidi Abdelaziz”, pour qu’elle puisse abriter un centre dédié au renforcement des compétences des femmes artisanes. Ce centre, dont la réalisation nécessite des investissements de l’ordre de 10,9 millions de dirhams, offrira aux jeunes filles et femmes une qualification professionnelle adaptée à la réalité socio-économique du secteur de l’artisanat, principalement à travers le mode de formation par apprentissage.
Ce projet est un partenariat entre la Fondation Mohammed V pour la Solidarité (gestion), l’Initiative nationale pour le développement humain, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, le ministère du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, le secrétariat d’Etat chargé de la Formation professionnelle, le Conseil Communal de Marrakech, l’Agence urbaine de Marrakech et le Holding Al-Omrane (maître d’ouvrage délégué).
Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit avait auparavant rappelé que le programme de mise en valeur de l’ancienne médina de Marrakech (2018-2022), dont la convention de partenariat et de financement a été signée le 14 mai 2018 à Rabat, mobilise des investissements de l’ordre de 484 millions de dirhams, dont 150 millions comme contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social.
Couacs à Salé et Meknès
Le ministre a fait savoir que les médinas de Salé, Meknès, Tétouan et Essaouira ont connu la réalisation de plusieurs projets de qualification dont l’impact diffère d’une ville à l’autre. Ainsi, les projets réalisés dans les anciennes médinas de Salé et de Meknès n’ont pas permis d’atteindre les objectifs escomptés et ceci est dû, en ce qui concerne l’ancienne médina de Salé, aux « changements substantiels qu’a connu son tissu urbain et à la détérioration de plusieurs de ses monuments historiques à cause de facteurs naturels et humains », a ajouté le ministre.
Pour ce qui est de la médina de Meknès, il est question de l’importance de la superficie de l’ancienne médina (275 ha) et des joyaux architecturaux et urbains dont elle regorge, a poursuivi M. Laftit, notant que la poursuite de la réhabilitation et de la valorisation des anciennes médinas de ces deux villes nécessite la mobilisation d’importants fonds.
Contrairement à cette situation, et grâce aux résultats positifs des projets de réhabilitation, réalisés ou en cours de réalisation, des anciennes médinas de Tétouan et d’Essaouira, il sera procéder à l’élaboration de deux programmes complémentaires pour la valorisation de ces médinas, leur intégration dans leur espace économique et social, et le renforcement de leur attractivité touristique.
M. Laftit a relevé qu’il a été procédé à l’élaboration de deux programmes de réhabilitation et de valorisation des anciennes médinas de Salé (900 MDH) et de Meknès (800 MDH) et de deux autres programmes complémentaires pour les anciennes médinas de Tétouan (350 MDH) et Essaouira (300 MDH).
Mohammed VI a ensuite présidé la cérémonie de signature des quatre conventions relatives à ces programmes de réhabilitation.
Le cas de Marrakech
Le programme de mise en valeur de l’ancienne médina de Marrakech (2018-2022) prévoit quant à lui la réhabilitation de 18 circuits touristiques (21,5 km), le pavage des ruelles, le ravalement des façades, l’aménagement d’espaces publics et de 6 parkings (930 places de stationnement), dont deux souterrains.
Il consiste également en la restauration de six foundouqs (Moulay Boubker, Laghrablia, Ellebbane, Echemaâ, El Kebbaj, Lahna), de monuments et de jardins historiques (jardin d’El Koutoubia, jardin du Palais municipal, jardin d’Agdal Ba Hmad, Jnane El Afia, jardin Zenbouaâ), le réaménagement de la Place Jamaâ El Fna, le renforcement du système de signalisation et du réseau d’éclairage, la mise en place de plateformes interactives d’informations touristiques et l’amélioration de la qualité de l’environnement à travers l’installation de stations de mesure de la qualité de l’air.
Avec MAP
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