Disparu depuis 10 jours, l'ex-chef d'Interpol accusé de corruption par la Chine

Le patron démissionnaire d'Interpol, le vice-ministre chinois de la Sécurité publique Meng Hongmei, a « accepté des pots-de-vin », a fait savoir Pékin le 8 octobre, quelques heures après avoir annoncé que M. Meng était placé sous enquête.

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Meng Hongwei en juillet 2017. Crédit: AFP PHOTO / ROSLAN RAHMAN

M. Meng « a accepté des pots-de-vin et est soupçonné d’avoir violé la loi », a rapporté dans un communiqué le ministère de la Sécurité publique, sans fournir de précisions sur ces accusations.

Ce communiqué est présenté comme un compte-rendu d’une réunion organisée lundi dans la cellule du Parti communiste chinois (PCC) du ministère de la Sécurité publique (police).

Le texte ne précise pas si les accusations imputées à M. Meng relèvent de ses fonctions ministérielles ou bien de celles qu’il exerçait à Interpol. Il n’est pas non plus précisé s’il a ou non été placé en détention.

Dans la nuit, la Commission centrale d’inspection disciplinaire du PCC au pouvoir, chargée de la répression de la corruption de fonctionnaires, avait indiqué que Meng Hongwei était « actuellement visé par une enquête car il est soupçonné d’avoir violé la loi », sans autres précisions.

Interpol a annoncé dimanche la démission « avec effet immédiat » de son président, porté disparu depuis plus de dix jours après avoir regagné la Chine fin septembre.

Son épouse, Grace Meng, qui avait signalé sa disparition « inquiétante » à la police française jeudi, a déclaré pour sa part dimanche à des journalistes à Lyon (centre-est de la France), siège mondial d’Interpol, que son mari, âgé de 64 ans, était « en danger ».

L’organisation de coopération policière aux 192 pays membres était présidée par M. Meng depuis novembre 2016.

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