Le premier cas de tuberculose a été constaté en juin au CHU Mohammed VI de Marrakech, également appelé Ar-Razi. En deux mois, les cas de cette maladie touchant particulièrement l’appareil respiratoire et nécessitant un long traitement se sont multipliés. Huit personnes (médecins ou salariés de sous-traitants) travaillant dans le plus grand établissement de santé de la région ont contracté la maladie. La décision a été prise début septembre de fermer le service des urgences qui a été déplacé à l’hôpital Ibnou Toufail.
Selon nos informations, des travaux de construction ont été engagés dans le service. Il s’agira notamment de reprendre le système d’aération, pointé comme responsable de la contagion.
Le personnel du centre a envisagé de manifester pour protester contre cette situation qui selon eux auraient pu être évité. Des médecins nous expliquent que bien avant l’ouverture du centre, ils avaient tiré la sonnette d’alarme sur la possibilité d’une éventuelle propagation compte tenu de l’absence de climatisation centrale.
« Dans la conception architecturale initiale, la climatisation du service était prévue. Mais, puisque le coût de la construction était élevé, on a dû grignoter sur la climatisation du service des urgences », nous explique Ali Arqoubi, secrétaire général du CHU.
Mais selon deux médecins du centre qui témoignent au micro d’Al3omk.com, la surpopulation du centre s’ajoute au manque d’aération. «La superficie du service des urgences est très réduite. Alors que sa capacité d’accueil est de 100, le service reçoit plus de 500 personnes par jour, patients et visiteurs, » affirment-ils. Une promiscuité qui a favorisé la contamination de la tuberculose.
« La réouverture du service des urgences est prévue dans 6 mois », nous explique Ali Arqoubi. Entre temps, le CHU étant le seul de la région à disposer de 17 spécialités, les patients sont invités à faire la navette entre le centre hospitalier et l’hôpital Ibnou Toufail à 4 kilomètres et où sont délocalisées les urgences.
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