Dans un communiqué publié le 7 septembre, Managem a annoncé une augmentation de sa participation dans le projet aurifère Tri-k en Guinée. Situé à 90 km au nord-est de Kankan en Guinée, la future mine présentera « une zone d’exploration d’une superficie de 490 km² ».
L’accord initial de partenariat avec la firme britannique Avocet Mining avait été signé en 2016 et avait pour objet d’acquérir une participation majoritaire dans le projet. Divisé en deux phases, l’accord prévoyait une première phase durant laquelle Managem avait déjà acquis une participation de 40%, ainsi qu’une deuxième phase, durant laquelle l’entreprise passerait à une participation à hauteur de 70%, uniquement si les réserves minières du projet Tri-K atteignaient au minimum 1 million d’onces.
Or, « une étude de faisabilité du projet, indépendante a été menée et finalisée en juillet 2018 » précise le communiqué. Celle-ci « a démontré que les gisements de minerai Tri-K peuvent être exploités de manière efficace en utilisant la méthode à ciel ouvert et traités par la technologie classique gravitaire/CIL à une capacité annuelle de 2,3 millions d’onces par an ». Managem porte ainsi sa participation à 70% « dans la holding des Sociétés Minières de Mandiana (SMM), titulaire du permis d’exploitation de Tri-K » et « procédera, après validation des instances de gouvernance, au lancement du programme de financement et de construction du projet pour un investissement initial de 176 millions de dollars » précise le communiqué .
Corne d’abondance
Le projet « de Tri-K marque une nouvelle étape dans le développement des activités du Groupe Managem sur le continent africain » dans l’optique « de conforter la stratégie du Groupe pour être un leader régional » sur un continent qui concentre un tiers des ressources minières mondiales.
L’or a quadruplé de valeur entre 2000 et 2018, il en est de même pour le cobalt, ressource primordiale dans l’électronique notamment la production de batteries. Une donnée que la firme marocaine semble avoir pris en compte au vue de la cascade d’investissements en Afrique. En République démocratique du Congo notamment, avec le projet PUMPI, concernant des gisements de cuivre mais aussi de cobalt – ressource stratégique pour le futur de la transition énergétique et dont la production mondiale est assurée à 66% par la RDC.
Des mines d’or sont d’ores et déjà opérationnelles au Soudan et d’autres programmes d’explorations aurifères sont en cours, notamment en RDC, en Guinée, en Cote d’Ivoire au Burkina Faso et en Ethiopie.
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