Pour les experts, "aucune modification" n'a été relevée sur les vidéos à charge contre Bouachrine

La Cour d'appel de Casablanca a remis le 10 septembre aux deux parties de l'Affaire Bouachrine les résultats de l'expertise technique effectuée sur les vidéos à charge contre l'accusé.

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Taoufik Bouachrine, ancien directeur du quotidien Akhbar Al Yaoum. Crédit: Rachid Tniouni/TELQUEL

Aussitôt rouvert, le procès de Taoufik Bouachrine, fondateur et ex-directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, a une nouvelle fois été reporté : il se tiendra le 24 septembre. Cette décision a été prise par la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, à la demande des avocats des deux parties. Ceux-ci ont réclamé au président Bouchaïb Farih le temps nécessaire pour consulter le rapport de l’expertise technique effectuée sur les vidéos à charge contre Bouachrine remis le 10 septembre par la Cour d’appel de Casablanca.

Selon les informations de Telquel Arabi, le rapport, long de 63 pages, révèle qu’aucune modification n’a été effectuée sur les 65 vidéos saisies par la Brigade nationale de la police judiciaire dans le bureau de Taoufik Bouachrine. « Toutes les vidéos contenues dans le disque dur externe de type SEAGATE ont été soumises à une analyse optique globale et détaillée à travers une station AVID [un logiciel de montage largement utilisé par les professionnels de l’audiovisuel, ndlr], afin d’en établir l’authenticité », indique le rapport. Et d’ajouter : « Aucun changement, ni modification, ni manipulation n’a été relevé ». La même source affirme également que les résultats de l’expertise « ont été corroborés par une analyse algorithmique ».

L’avocat du journaliste, Maître Mohamed Ziane avait qualifié les vidéos de « célèbres films pornos français », soupçonnant « un réalisateur professionnel d’être aux commandes de la caméra ». En face, la partie civile rapportait le contenu des vidéos, ne rechignant pas à en décrire tous les tenants et aboutissants.

Les deux parties s’accordaient à dire que « les vidéos devraient être mises à disposition de l’ensemble du peuple marocain ». Cela soit pour « dénoncer au grand jour la supercherie d’un procès vide de sens », selon la défense, soit pour reprendre les mots des avocats de la partie civile pour « révéler la réalité de Taoufik Bouachrine et la détresse des victimes ».

Arrêté le 23 février dernier, Taoufik Bouachrine est, entre autres, accusé de ‘traite d’être humain, d’abus de faiblesse, d’usage du pouvoir et de l’autorité à des fins sexuelles de manière habituelle au moyen de la menace et du viol ». Ou encore de « harcèlement sexuel, racolage en vue de la prostitution et usage d’enregistrements et de photos ». Son procès a débuté le 8 mars à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca.

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