Doukkali s'inquiète de "la possible existence de points noirs de mortalité maternelle"

Les propos du ministre de la Santé Anas Doukkali surviennent quelques mois après la publication par "Akhbar Al Yaoum" d'une enquête sur des "chiffres inquiétants" de la mortalité néo-natale à la maternité du CHU de Rabat.

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Anas Doukkali, ministre de la Santé. Crédit: MAP

Le ministre de la Santé s’inquiète de « la possible existence de points noirs de mortalité maternelle et néo-natale ». C’est ce qu’a déclaré Anas Doukkali à nos confrères d’Akhbar Al Yaoum (édition du 6 septembre) en marge de l’inauguration, le 5 septembre, du Centre de santé reproductrice relevant du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat.

Pour le ministre, « la disparité entre les chiffres de la mortalité maternelle et néo-natale entre les milieux urbains et ruraux est désolante ». Selon les résultats de l’enquête nationale sur la population et la santé familiale dévoilés par le ministère de la Santé, le 14 mai dernier, le taux de mortalité néo-natale en milieu rural s’élève à 16,31/1000, contre 11,15/10000 en milieu urbain.

Anas Doukkali est également revenu sur l’affaire des « chiffres inquiétants » de mortalité néo-natale à la maternité du CHU de la capitale, révélés par une enquête d’Akhbar Al Yaoum le 18 mai dernier. Anas Doukkali a assuré à nos confrères que son département a diligenté une inspection ajoutant que « ses recommandations seront envoyées aux parties concernées ».

Il a également reconnu que « quelque chose n’allait pas bien en matière de santé reproductive », malgré les efforts déployés par son ministère. Selon lui, « cela est probablement dû aux déficits de coordination entre les différents hôpitaux dans le processus de prise en charge des femmes enceintes, que ce soit au niveau des hôpitaux provinciaux, régionaux ou universitaires ».

Mi-juin, le ministère de la Santé a dépêché une équipe de son Inspection générale afin d’examiner le service de maternité Souissi du Centre hospitalier universitaire Ibn Sina de Rabat. Une opération menée à la suite suite de la polémique provoquée par l’enquête d’Akhbar Al Yaoum qui avait débouché sur la mise à pied de l’infirmière-cheffe du service, soupçonnée d’avoir fait fuiter des informations officielles au quotidien.

Plus tôt en juin, l’administration du CHU avait diligenté deux audits, clinique et administratif, afin d’établir « la véracité des données » mentionnées par Akhbar Al Yaoum.

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