Avant même son inauguration officielle, prévue pour 2019, le constructeur automobile français PSA prend la décision de doubler les capacités de production de son usine de Kénitra. C’est Jean-Christophe Quémard, le directeur zone Afrique Moyen-Orient de PSA, qui a fait l’annonce, le 4 septembre, en présence du ministre de l’industrie Moulay Hafid Elalamy.

L’usine doublera ainsi de taille entre 2019 et 2020, passant de 100.000 voitures à 200.000 véhicules produits par an. Dans le plan initial, cette éventualité n’était envisagé que pour 2023. Jean-Christophe Quémard explique cette décision par le succès à l’international des ventes du groupe automobile, ainsi que des bons résultats du partenariat avec le royaume. « Avec le suivi personnel du roi Mohamed VI, toutes les infrastructures – routes, fonciers, électricité- ont été achevés avant même les délais prévus, ce qui a séduit le partenaire français, » explique pour sa part Moulay Hafid Elalamy.

Le site, qui va démarrer en 2019, créera ainsi 1600 emplois en 2019, puis 2500 dès 2020. « Une preuve, et contrairement à ce qui peut se dire, que l’industrie crée des emplois, » déclare le ministre de l’Industrie. La plateforme inclut aussi un laboratoire R&D dans lequel prendront part des ingénieurs marocains.

Avec 63 sites fournisseurs, dont 27 créés pour l’usine de Kénitra, le terrain de 900 hectares initialement réservé à PSA et ses fournisseurs a été saturé. « Du jamais vu, » selon Moulay Hafid Elalamy. Ainsi, l’objectif du taux d’intégration de 60% sera dépassé, pour atteindre 80%, pour 850 millions d’euros d’achats chez les fournisseurs.

Pour ses deux phases, PSA investira 550 millions d’euros. « Nous voulons faire de l’usine de Kénitra le site le plus performant du groupe, » insiste Jean-Christophe Quémard. Concernant le véhicule que va produire cette usine, le dirigeant de PSA déclare qu’il s’agit d’un modèle confidentiel, non encore annoncé au public.