L’affaire de la SAMIR crée de nouveaux remous à l’international. Après le Cheikh Al Amoudi, à travers sa holding Corral Petroleum, c’est désormais au tour de l’américain Carlyle Group de saisir le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) contre le Maroc.
Dans une demande enregistrée le 22 août auprès de l’instance d’arbitrage de la Banque mondiale, le capital-investisseur américain réclame ainsi plus de 400 millions de dollars à l’Etat marocain. Une somme qui correspond, selon lui, à du pétrole brut et des produits pétroliers raffinés entreposés dans les citernes de la raffinerie marocaine et dont le groupe américain serait le propriétaire.
Dans un document adressé au Chef du gouvernement en date de janvier dernier, et dont Médias24 affirme détenir une copie, la holding américaine menaçait déjà l’Etat marocain de « son intention de déposer une demande d’arbitrage auprès du CIRDI ».
Carlyle Group reproche ainsi à l’Etat marocain d’avoir « exproprié les marchandises de Carlyle et exigé qu’elles soient libérées de la possession de la SAMIR afin de satisfaire les besoins du Maroc », et au « gouvernement marocain [d’avoir] saisi et perçu à tort les fonds provenant de la cession injustifiée des produits de Carlyle par la SAMIR, même si les marchandises entreposées dans la possession de la SAMIR étaient la propriété exclusive de Carlyle. »
Le Maroc doit encore mandater un avocat pour sa défense. Pour rappel, c’était le cabinet de Naciri & Associés Allen & Overy, de l’avocat Hicham Naciri, qui avait été désigné pour la procédure d’arbitrage avec Al Amoudi.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer