Les mesures anti-dumping sur les cahiers tunisiens ont-elles provoqué une augmentation des prix de ces produits prisés en période de rentrée scolaire ? Pour les producteurs nationaux, ce n’est pas le cas. Dans un communiqué publié le 1er septembre, l’Association des fabricants de cahiers du Maroc (AFCM) affirme qu’il n’existe « aucun lien de cause à effet entre l’instauration de mesures antidumping contre le cahier tunisien par le gouvernement marocain et la hausse constaté sur le prix du cahier et il ne faut en aucun cas leurrer le consommateur marocain en insinuant le contraire. »
Pour Yacoubi Kamal, de l’Association des libraires du Maroc, « l’augmentation des prix n’est pas faramineuse, et il s’agit de cas de spéculation. » Le libraire prend l’exemple du cahier de 48 pages, acheté entre 0,85 et 0,90 dirhams l’année dernière, et entre 1,05 et 1,10 dirham cette année. Une augmentation due, selon les producteurs, aux cours de la bobine de papier sur les marchés internationaux. « Bien que le cours mondial du papier ait connu une hausse de 40%, passant de 760 euros en janvier à 1050 euros par tonne à fin juin 2018, l’impact de cette hausse sur le prix du cahier sur le marché marocain est non significative et est en deçà du prix des intrants, » peut-on lire dans le communiqué de l’AFCM.
La concurrence avec les cahiers tunisiens tiraient-elles les prix vers le bas ? « Le cahier tunisien nous revenait moins cher que le cahier marocain, » déclare le représentant des libraires Yacoubi Kamal. « Durant le premier semestre 2018, le Maroc a continué à importer les cahiers tunisiens et 5000 tonnes de cahiers tunisiens ont été importés selon les statistiques officielles de l’Office des changes Marocain, » affirme pour sa part l’AFCM dans son communiqué.
« La solution passe par le soutien de l’Etat à toute la filière, comme c’est le cas en Tunisie ou en Turquie, » suggère Yacoubi Kamal.
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