Le gouvernement espagnol se concerte. La fermeture par les autorités marocaines de la douane commerciale de Beni Ansar, le 1er août, avait provoqué l’ire des responsables de Melilia, indignés par l’absente de réactivité de l’administration de Pedro Sanchez. En guise de réponse à ces contestations, le gouvernement espagnol avait annoncé la tenue d’une réunion le 29 août à Madrid réunissant des responsables des ministères des Finances et des Affaires étrangères. L’objectif : « analyser la fermeture des douanes décrétée par le Maroc ».
Une rencontre entre les douanes espagnoles et marocaines ?
Promesse tenue. La secrétaire d’Etat aux des Finances, Ines Bardon, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Fernando Valenzuel, le secrétaire d’Etat à la Politique territoriale, José Ignacio Sanchez Amor, ainsi que la représentante du gouvernement de Melilia, Sabrina Moh, ont pris part à cette rencontre au siège du ministre des Finances.
L’agence de presse espagnole EFE rapporte que le ministère des Finances a indiqué dans un communiqué que les parties conviées à la réunion se sont accordées sur « l’intensification des contacts entre l’administration des douanes marocaines et des douanes espagnoles ». Le texte ne donne toutefois pas plus détails quant à cette « intensification » des relations administratives entre les deux pays.
Toujours dans un registre vague, le communiqué mentionne que le gouvernement espagnol « propose d’aborder les divers problèmes qui affectent les douanes », et que les responsables politiques concernés expriment « leur intérêt pour résoudre la situation à Beni Ansar ».
Aussi, le document indique que « la direction des douanes espagnoles a demandé à son homologue marocain la tenue d’une réunion », et qu’elle serait pour cela « disponible pour se rendre à Rabat la semaine prochaine ».
Léthargie du gouvernement espagnol
Le président de l’enclave, Juan José Imbroda, avait affirmé le mardi 28 août que « le gouvernement de Pedro Sanchez n’a rien fait » et qu’il comptait « délaisser la problématique jusqu’à ce qu’elle s’estompe ». Juan José Imbroda s’est aussi indigné du comportement du ministre des Affaires étrangères espagnol, Josep Borrell, qui ne semble pas « avoir le temps » d’aborder la question.
Selon plusieurs médias ibériques, le mutisme du chef de la diplomatie espagnole devrait prendre fin le 13 septembre. En effet, Josep Borrell, devrait comparaître devant une commission parlementaire et devra ainsi rendre des comptes sur la situation à Beni Ansar.
Aucun officiel marocain n’a encore commenté publiquement cette décision marocaine de fermer la douane commerciale avec Melilia.
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