Le Maroc répond aux sanctions américaines en bloquant les transactions avec l’Iran

Dans une note adressée au secteur bancaire, le ministère des Affaires étrangères a demandé le blocage « des transactions financières et les importations de matières premières » d’origine iranienne. Une décision prise suite à la mise en place de sanctions économiques contre l’Iran par Washington.

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Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. Crédit: AFP PHOTO / ATTA KENARE et Rachid Tniouni / TelQuel

Le Maroc s’aligne sur la position américaine. Dans une note adressée au Groupement professionnel des banques marocaines (GPBM), le ministère des Affaires étrangères demande le « blocage des transactions financières et les importations de matières premières et de tapis d’origine iranienne, » indique le quotidien L’Economiste dans son édition du 10 août.

En 2017, le volume des échanges entre les deux pays a atteint 33,9 millions de dirhams contre 16,5 millions de dirhams en 2016, rappelle L’Economiste, chiffres du ministère du Commerce extérieur à l’appui.

Ces blocages font suite aux sanctions économiques décrétées par les Etats-Unis contre l’Iran après le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien. En effet, le délai de 90 jours accordé par Washington à Téhéran pour « cesser tout comportement dangereux pour la sécurité internationale » au début du mois de mai a expiré le 6 août.

La décision marocaine fait suite à une communication de l’ambassade des Etats-Unis à Rabat portant sur les nouvelles sanctions économiques imposées par Washington. A noter que le président américain Donald Trump avait averti, dans un tweet publié le 7 août que tout pays « faisant du business avec l’Iran ne pourra PAS faire du business avec les Etats-Unis ».

Le Maroc avait lui-mêm a rompu, le 1er mai, ses relations avec Téhéran en l’accusant « d’armer, de financer et d’entrainer le Front Polisario à travers le mouvement chiite libanais Hezbollah ».

Une deuxième vague de sanctions devrait suivre au mois de novembre et viser les secteurs pétroliers et gaziers iraniens ainsi que la Banque centrale iranienne.

Des pays comme la Chine, l’Inde ainsi que la Turquie, qui a mis en place une coopération énergétique avec Téhéran ont annoncé leur volonté de poursuivre les échanges avec l’Iran.

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