Un an après le lancement de Compact II, l’heure est au bilan pour l’Agence Millennium Challenge Account-Morocco (MCA-Morocco). En charge de la mise en oeuvre de ce programme de coopération avec le gouvernement des Etats-Unis, MCA-Morocco a présenté le 18 juillet des mesures pour les quatre prochaines années (jusqu’en juin 2022).
Abdelghani Lakhdar, directeur général de l’agence MCA-Morocco et Walter Siouffi, directeur résident du MCC (Millennium Challenge Corporation) ont désigné «l’éducation et la formation pour l’employabilité» ainsi que la «productivité du foncier» comme les secteurs prioritaires sur l’échéance .
Entré en vigueur le 30 juin 2017 et doté d’un budget total de 532 millions de dollars (dont 450 millions de dollars de contribution américaine et 82 millions de dollars du gouvernement marocain), Compact II vise à «rehausser la qualité du capital humain et améliorer la productivité du foncier». Pour ce faire, il mise notamment sur de projets consacrés à l’éducation, à la formation professionnelle ainsi qu’à l’amélioration de la productivité du foncier.
«Education et formation», «productivité du foncier»
Premier axe majeur du programme : l’éducation. Le volet concernant «l’éducation secondaire« sera doté d’un budget de 112,6 millions de dollars. L’amélioration de la qualité et de la pertinence des programmes d’enseignement secondaire (collèges et lycée) sera la visée de cette partie du programme.
S’inscrivant dans le cadre du programme Vision stratégique 2015-2030 de reforme du système d’éducation et de formation (initié par le ministère de l’Education), le volet Compact II dédié à l’enseignement secondaire prévoit «une amélioration des performances« via la mise en place d’un «projet d’établissement intégré« (PEI). Ce modèle prendra effet dans près de 90 établissements du secondaire répartis sur trois régions : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès et Marrakech-Safi, indique le rapport MCA-Morocco-MCC.
Les axes «formation«et «emploi« se verront attribuer un budget total de 137,5 millions de dollars. L’objectif de cet investissement : «améliorer la qualité de la formation professionnelle« et «l’observation du marché du travail par la création ou l’extension de centres de formation professionnelle gérés dans le cadre de partenariats public-privé», précise le document. Une réforme qui passera également par le biais de «la réhabilitation de centres publics de formation professionnelle et de leur reconversion d’un modèle de gestion classique en un modèle de gestion en partenariat public-privé«.
Le foncier est le deuxième chapitre du programme Compact II. La partie « gouvernance du foncier » bénéficiera d’une enveloppe budgétaire de 10,5 millions de dollars, laquelle visera à «accompagner le gouvernement pour l’élaboration d’une stratégie foncière et de son plan d’action selon une approche participative, inclusive et consensuelle et à l’appuyer dans mise en oeuvre de ce plan d’action. Le MCC ambitionne ainsi de «renforcer la coordination entre les différents intervenants dans le secteur du foncier«.
Le volet « foncier industriel » profitera, quant à lui, de 127 millions de dollars. Ce montant permettra, selon le communiqué, «d’adopter une nouvelle approche en matière de planification, de développement, de revitalisation et de gestion des espaces d’accueil industriel«.
«Près de 800.000 personnes impactées»
Ses différents projets «ont fait l’objet de nombreuses discussions », déclare Abdelghani Lakhdar. Ces concertations ont permis de «déterminer les thématiques transcendant les agendas politiques afin de pouvoir agir sur le long terme», précise-t-il.
Selon le directeur de l’agence MCA-Morocco, l’éducation, la formation et le foncier sont «des thématiques qui seront promues par n’importe quel gouvernement ou formation politique». Et d’ajouter qu’elles «ont cependant été déterminées en concordance avec les grandes politiques nationales ainsi que les stratégies sectorielles», telles que la Vision 2015-2030 pour la réforme du système d’éducation et de formation, la Stratégie de la formation professionnelle 2021, le Plan national de promotion de l’emploi, le Plan d’accélération industrielle et le Plan Maroc vert.
«Approximativement près de 1,5 million de personnes ont été impactées lors du programme Compact I, et près de 800.000 personnes le seront par le programme Compact II», estime Abdelghani Lakhdar. Avant de conclure : «Mais, il faudra quelques années avant de pouvoir émettre les chiffres exacts».
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