Consacrée comme marque haut de gamme du groupe PSA, DS a entamé une nouvelle vie avec la DS 7 Crossback, son premier modèle inédit depuis plus de 5 ans. Sa mission : installer ce qui n’était que la ligne chic de Citroën dans l’univers du premium. Une tâche ardue que ce SUV espère réussir avec de nouveaux arguments, résumés dans le concept de “luxe à la française”. Sa première illustration est une ligne originale multipliant les effets de style. Silhouette fluide, flancs travaillés, feux arrière ciselés et imposante calandre entourée d’une profusion de chromes, la DS 7 Crossback ne fait guère dans la sobriété.

Raffinement et audace

La présentation intérieure est de la même eau, mêlant raffinement et audace. Quitte à friser parfois le baroque: les designers s’en sont donné à cœur joie, à coups de commandes et de panneaux stylisés. Mention spéciale à l’horloge analogique, signée BRM,  qui se déploie élégamment au démarrage. Cela change du classicisme germanique, qui garde toutefois la main en matière de qualité perçue, malgré la finition soignée et la présence de matériaux valorisants.

À cheval entre deux segments (avec ses 4,57 m de long), le SUV français offre suffisamment d’espace pour 5 occupants comme pour leurs bagages. La dotation en équipements s’avère correcte en entrée de gamme et très complète sur la finition la plus huppée. On peut toutefois regretter que l’offre importée fasse l’impasse sur une somme d’aides à la conduite comme la vision nocturne, la suspension active ou le système de conduite semi-autonome.

Le menu des motorisations se limite (pour l’instant ?) au 2.0 l BlueHDi de 180 ch, associé à une boîte automatique à 8 rapports et à une transmission à 2 roues motrices. Pour quitter le bitume, il faudra se contenter de « l’Advanced Traction Control », un antipatinage sophistiqué livré uniquement sur la version haute.

Démarrant à 405 000 DH, les tarifs sont proches de ceux de la concurrence, avec un léger avantage pour la DS 7 Crossback en matière d’équipements. Cela lui suffira-t-il pour jouer au trouble-fête dans un segment dominé par les Allemands ?