Il est l’un des rares, sinon le seul, des conseillers du roi Mohammed VI à s’exprimer dans la presse sur le boycott. Dans un interview-fleuve accordé à nos confrères d’Akhbar Al Yaoum, et dont des extraits ont été publiés dans l’édition du quotidien du 10 juillet, l’écrivain revient sur une campagne qu’il qualifie de « mouvement civilisé ».
« Si une chose devient chère, je m’en passe« , a affirmé le conseiller royal, qui a toutefois appelé les responsables à réfléchir aux raisons de cette campagne de boycott, plutôt que chercher à criminaliser de tels mouvements. « Au lieu d’annoncer la préparation d’une loi pour lutter contre le boycott, les responsables doivent se pencher sur les raisons de ce boycott. Le peuple ne doit pas être impliqué parce que c’est une affaire qui ne regarde que les détenteurs des capitaux et le gouvernement« , poursuit Abbas Jirari. « Par humanité, les gens ne doivent pas amasser des milliards. Il faut chercher à avoir des gains raisonnables et prendre en compte la situation d’une société qui ne peut pas faire face à cette cherté des prix« , dit encore le conseiller de Mohammed VI.
Pour lui, la société marocaine ne vit pas dans l’opulence et la classe moyenne perd du terrain face aux plus aisés. »Ce n’est pas raisonnable, vu que le Maroc dispose de richesses qui peuvent permettre à chaque citoyen de disposer de sa part selon son travail et ses compétences« , explique-t-il.
Pour en revenir au boycott, le conseiller de Mohammed VI estime que chacun doit assumer ses responsabilités, selon les divers degrés et à tous les échelons. « Au Maroc, nous sommes fiers d’un régime stable, la monarchie. Cette monarchie travaille et s’améliore pour être en phase avec son époque« , affirme Abbas Jirari, avant de charger la classe politique.
« Depuis plus d’un an, le roi a déclaré que le pays avait besoin d’un nouveau modèle de développement. Mais qui a répondu à l’appel ? Où sont nos experts en développement ? Où sont les responsables qui doivent lui soumettre (au roi, ndlr) des projets et de nouvelles alternatives ? », s’interroge-t-il. Les responsables, conclut Abbas Jirari, « doivent faire preuve d’humilité devant la nation et la société« .
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