Trois médicaments contenant du "Valsartan" chinois retirés de la vente

Le 6 juillet, le ministère de la Santé a fait retirer de la vente trois médicaments contenant du « Valsartan », un principe actif fabriqué en Chine et « probablement cancérigène ».

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Image d'illustration. Crédit: CC0

Les médicaments « Valsartan Win  » et « Co-Valsartan WIN ,» produits par Maphar et distribués par Sanofi , ainsi qu’ « Atensil » produit et distribué par Promopharm, ont fait l’objet de rappel de lots, du fait de la présence d’une matière « probablement cancérigène », a annoncé le ministère de la Santé le 6 juillet.

Selon une source proche du dossier, l’alerte a été lancée par la société chinoise, Zhejing Huahai Pharmaceutical Co, qui fabrique le principe actif « Valsartan » contenu dans ces trois médicaments. L’entreprise chinoise, important acteur du secteur, aurait détecté quelques « impuretés » sur une partie du « Valsartan ».

Alors que cette matière première est également présente dans près de 22 pays européens, c’est l’Agence européenne du médicament qui a relayé l’information. Elle a ensuite été diffusée par l’Agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé en contact direct avec le ministère de la Santé au Maroc.

Toujours selon nos sources, « l’alerte a été prise en compte en l’espace de 24h par le ministère de la Santé, qui a rapidement relayé l’information par principe de précaution afin de retirer tous les lots ».

L’impureté détectée est la molécule N-nitrosodiméthylamine (NDMA), précise le communique du ministère. Selon nos sources, cette substance peut devenir « cancérigène en fonction du dosage ».  Celle-ci ne serait « pas présente dans la totalité des lots », mais par principe de précaution, le ministère de la Santé a demandé le retrait de la totalité des lots. Ils seront rapatriés vers Zhejing Huahai Pharmaceutical pour de plus amples analyses.

Utilisé pour traiter les patients souffrant d’hypertension artérielle, le Valsartan est aussi employé chez les patients présentant une insuffisance cardiaque ou ayant subi une crise cardiaque récemment. Dans son communiqué, le ministère de la Santé demande aux personnes utilisant ces trois médicaments de consulter leurs médecins afin d’identifier un traitement alternatif.

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