Qui se cache derrière STG Telecom, le groupe qui veut assembler des téléphones à Tanger ?

La filiale télécommunications de l’entreprise américaine Secure Technology Group (STG) a annoncé le 29 juin le lancement de la « première usine d’assemblage de téléphones » au Maroc, ainsi que l’ouverture de douze magasins à partir du mois prochain. Qui se cache derrière cet investissement ?

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Adnan Ouassini, PDG de Secure Technologies Group (STG), la société de nouvelles technologies qu'il a fondé en 2008 dans la Silicon Valley. Crédit: STG Telecom

Aux côtés des prestigieux ambassadeurs de la marque que sont l’animateur de Hit Radio Momo et les chanteurs Maître Gims, Muslim et Zouheir Bahaoui, le PDG de STG Maroc, Adnan Ouassini, a dévoilé le 29 juin à Casablanca le détail de ses futures opérations. Implantée à Tanger, la première unité de production de smartphones du royaume devrait, d’ici « fin 2019-début 2020 », sortir de ses lignes des accessoires ainsi que ses trois modèles phares que sont les X1, A1 Pro et A1 – respectivement entrée moyen et haut de gamme, soit de 1.000 à 4.000 dirhams l’unité. Avant d’en assurer la fabrication, il pourra toutefois les commercialiser dès cet été, grâce à l’ouverture en août de sa première boutique près de la marina de la ville du détroit – suivie par onze autres déployées dans les grandes agglomérations du royaume comme Casablanca, Rabat, Fès, Oujda, Marrakech, ou encore Agadir. Quelque 250 emplois directs et 300 indirects ont été promis, pour une injection de fonds estimée à 150 millions de dirhams entre 2019 et 2020.

Le patron de STG Telecom avec les ambassadeurs de la marque Momo, Maître Gims et Muslim.Crédit: STG Telecom

Pour se donner les moyens de ses ambitions, la société STG Telecom, inscrite en juillet 2017 au registre du commerce du tribunal de Tanger, a augmenté le 25 avril son capital de 2 à 10 millions de dirhams, selon les données communiquées par le site Inforisk.ma. D’après la même source, lors de sa création, la compagnie était détenue en quasi-totalité (1,98 million de dirhams) par la holding Technology Capital Invest, qui emploie plus de 3.000 collaborateurs aux Etats-Unis, au Maroc et en Chine, dans les domaines de la robotique, de la domotique, de la communication, mais surtout des boîtiers intelligents, dont elle équipe pas moins de 3 millions de véhicules dans 55 pays (leader du marché au Maroc). Le reste des parts (20.000DH) était propriété du fondateur de la multinationale, Adnan Ouassini. Originaire de Tanger, ce Marocain de 38 ans a conquis la Silicon Valley californienne depuis une dizaine d’années.

Comme l’indique son site Internet, « Technology Capital Invest est fondée et suit le modèle américain pour le développement de ses performances, qui dispose d’une capacité à gérer et à piloter les différents projets en partenariat avec les acteurs majeurs de développement au Maroc, pour l’initiation et l’extension de grands projets qui s’inscrivent dans la croissance continue du pays ». Déjà présent au Sénégal, au Mali et en Côte d’Ivoire, le groupe souhaite « exporter en Afrique subsaharienne le même savoir-faire » qu’il développe au Maroc, « c’est-à-dire la robotique, la téléphonie et les smartphones », a affirmé le 29 juin son directeur.

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