Première soirée, premier grand artiste international. En ouverture du festival Mawazine, le 22 juin, c’est le DJ néerlandais Martin Garrix qui a fait vibrer la scène OLM Souissi, devenue pour l’occasion un gigantesque dance floor. Ce soir-là, les platines de Martin Garrix ont transporté la foule en rythme sur les tubes house du DJ.
Si le festival a démarré sur fond d’appels au boycott lancés sur les réseaux sociaux, l’affluence paraissait en tout point ordinaire, à l’exception peut-être de la scène de Salé, où se produisent les artistes marocains. Sur place, lors de certains concerts, nous avons constaté un public pour le moins épars venus assistés aux concerts des « jeunes talents du pays » et des « plus grandes figures du répertoire national ». « C’est une participation moins importante que d’habitude, c’est vrai, mais difficile d’affirmer qu’il y ait un boycott. Ca peut tout aussi bien être lié à la programmation, avec des artistes moins connus du public », nous souffle un confrère habitué à couvrir la scène de Salé.
Le lendemain, le public du théâtre national Mohammed V de Rabat a quant à lui été emporté par la voix angélique de la nouvelle diva libanaise Hiba Tawaji. Un voyage inédit entre les espaces de la musique classique et la chanson moderne arabe. L’artiste libanaise avait marqué les esprits lors de sa participation à la 4e saison de « The voice France ». Lors de sa performance, programmé la veille du jour où les femmes ont enfin été autorisées à conduire en Arabie Saoudite, Hiba Tawaji a rendu hommage à toutes les femmes arabes.
Devant une foule d’adolescents déchaînés, le rappeur américain d’origine marocaine French Montana, un voile sur sa tête, fait son apparition. Accompagné de ses sulfureuses danseuses, il démarre avec Tu say deja, son featuring avec Dj Aymoune, en présence du prince Moulay Hassan dans le public. Sur scène, Karim Kharbouch de son vrai nom, n’a eu de cesse de rappeler ses origines marocaines. « Ana Maghribi » (je suis Marocain), « bladi » (mon pays), « aacha lmalik, i love you man » (vive le roi, je t’aime)… Des expressions en darija qui ont fait monter la température tout au long de la soirée qui s’est terminée, après 40 minutes de performance seulement, avec Bayda mon amour, le morceau phare de Cheb Hasni.
Si le groupe algérien Babylone connaît un succès fulgurant, c’est grâce à son célèbre titre Zina, qui totalise à lui seul plus de 99 millions de vues sur YouTube. Un morceau populaire repris en chœur par un public conquis, le 24 juin au théâtre national Mohammed V.
Niska est « charo » (diminutif de « charognard ») et l’a fait savoir, le 25 juin, sur la scène OLM Souissi. Après avoir entonné ses célèbres morceaux, le rappeur français brandit le drapeau marocain et lance l’hymne national, deux heures après la fin du match opposant les Lions de l’Atlas à la sélection espagnole. Ambiance garantie.
Le même soir, le public réclame son « champion ». Quelques minutes après le show de Niska, c’est un Damso détaché qui fait son apparition devant une foule en mouvement, mains levées et doigts en V. Périscope, Lové, Signaler, N.J Respect R, Feu de bois, Ipséité, Mosaïque solitaire … sur la scène OLM Souissi, devenue la sienne, le rappeur belge Damso enchaîne ses célèbres morceaux avec flow et autorité.
Bruno Mars est un véritable showman. Les dizaines de milliers de personnes qui ont assisté à son concert, le 27 juin, peuvent en témoigner. Sur scène, l’Américain donne tout, enchaînant ses tubes dans un subtil équilibre entre rythmes soutenus et démonstrations vocales et musicales. Un vrai show à l’américaine. Ses fans, ne pouvant faire le déplacement, n’auront pas l’occasion de revoir les images et les vidéos du concert : les photographes avaient pour interdiction de prendre des photos et/ou de filmer, sur instructions du manager de Bruno Mars.
Carton plein pour The Weeknd. Funk, électro, RnB et rap pop… le concert de l’artiste canadien, Abel Tesfave de son vrai nom, a tenu toutes ses promesses.
C’est avec la tornade Despacito, le titre planétaire de l’artiste portoricain Luis Fonsi, que les festivités de la 17e édition du festival se sont clôturées. Une chanson dont le clip est désormais la vidéo la plus visionnée sur YouTube avec pas moins de 5 milliards de vues au compteur. S’il avait promis des étincelles, le concert de Luis Fonsi nous laisse dubitatifs. L’empreinte laissée par le passage de Bruno Mars sur scène y est sans doute pour quelque chose…
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