Affichage des prix, mise à jour de "Mahattati" : Le gouvernement recadre les pétroliers

Les pétroliers sont désormais dans l'obligation d'afficher le nom et le prix (TTC) de tous les types de carburants vendus en station, au lieu d'afficher uniquement celui du gasoil et du super sans plomb, comme c'est le cas actuellement.

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Département de tutelle, le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance a rendu publique le 2 juillet sa décision conjointe avec le ministère de l’Industrie et le ministre de l’Énergie, laquelle est publiée dans le Bulletin officiel daté du 21 juin 2018.

Le texte officiel explique que la décision d’inscrire à la pompe le nom et le prix de tous les genres de carburant se veut « conforme aux exigences de la loi sur les prix et la concurrence », « protectrice du consommateur » et « contraignante pour les propriétaires de stations de carburant ou de stations-service, obligés d’indiquer le nom et le prix de chaque catégorie de carburant, toutes taxes comprises ». 

Par ce biais, l’Exécutif entend généraliser l’affichage de l’ensemble des hydrocarbures. Se limiter uniquement à l’indication des prix du gasoil et du super sans plomb sera désormais sanctionné par les pouvoirs publics. Cette décision ajoute que les distributeurs « auront un délai maximum de 18 mois, à compter de la date de parution du texte dans le Bulletin officiel (…), pour qu’ils puissent faire les investissements nécessaires ». 

En parallèle, le ministère des Affaires générales et de la Gouvernance a rappelé, le 30 juin, que les prix annoncés via l’application mobile Mahattati « doivent être actualisés après chaque changement », et que l’application « n’est pas concernée par le délai de 18 mois » inclus dans la première décision.

Ces deux rappels à l’ordre interviennent dans un moment où le gouvernement a annoncé son intention de mettre en place un cadre légal fixant le prix maximum des hydrocarbures au Maroc, après le débat ayant accompagné la mission d’information sur la politique de libéralisation du marché des hydrocarbures, en décembre 2015.

Le Haut commissariat au plan a révélé, il y a quelques semaines, que le prix moyen du carburant au Maroc a « augmenté de 9,1% depuis 2016″, année de libéralisation totale des prix, approuvée par le gouvernement Benkirane après le levée de la compensation sur ce secteur.

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