« Comment peut-on parler d’un boycott devant cette immense foule ? » s’interroge le taximan qui nous dépose devant la scène OLM Souissi, ébahi par la présence des dizaines de milliers de personnes qui se sont rendues ce samedi à la scène internationale du Festival Mawazine – Rythmes du monde.
Hommes, femmes, mais surtout jeunes et moins jeunes… tous sont venus acclamer une des têtes d’affiche de cette 17e édition : French Montana, le « fils du bled ». « C’est notre fierté nationale. Il sera toujours une source d’inspiration pour nous, jeunes marocains », s’enthousiasme un lycéen, venu célébrer sa mention « bien », le concert du rappeur américain coïncidant avec l’affichage des résultats du baccalauréat.
« J’ai eu un rattrapage mais il était inconcevable pour moi de rater ce concert », se désole une Slaouia de 17 ans. Car si French Montana, Karim Kharbouch de son vrai nom, a vu le jour à Rabat en 1984 avant de s’envoler avec ses parents en 1996 pour les Etats-Unis, il n’a donné qu’un seul concert au Maroc (Juillet 2017 à Casablanca). Ce qui explique, en partie, le nombre de personnes venus de loin pour accueillir le « Maghribi » comme il se définit lui-même. Avec un groupe d’amis au premier rang, Moulay El Hassan a également assisté au show – L’artiste n’a d’ailleurs pas tari d’éloges sur le prince héritier, notamment sur son compte Facebook.
Annoncé à 22h, French Montana ne foule la scène qu’à 23h10. Ce « petit retard » comme l’a évoqué l’animateur-radio Abdellah Mountassir, habitué à annoncer les artistes d’OLM Souissi, semble ne pas altérer l’enthousiasme et la ferveur du public. Devant une foule d’adolescents déchaînés, le rappeur rbati, un voile sur la tête, fait son apparition, accompagné de ses sulfureuses danseuses, en entonnant « Tu say deja », son featuring avec Dj Aymoune.
De featuring, il est beaucoup question durant son concert, French Montana étant considéré comme le « roi des featuring », de par ses précieuses collaborations avec des sommités de la chanson à l’instar de Drake, Rick Ross, Lil Wayn, Lacrim…etc.
Sur scène, le rappeur n’a eu de cesse de rappeler ses origines marocaines. « Ana Maghribi » (je suis Marocain), « Bladi » (mon pays), « Aacha lmalik, i love you man » (vive le roi, je t’aime)… Des expressions en Darija qui ont fait monter la température tout au long de la soirée qui s’est soldée, après 40 minutes seulement, avec «Bayda mon amour », le morceau phare de Cheb Hasni. « Je suis là depuis 17h, j’aurais aimé que le concert dure encore plus » regrette Hamza, un jeune étudiant venu de Casablanca pour acclamer son idôle.
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