La sélection marocaine, emmenée par le Français Hervé Renard, évoluera lors de ce Mondial (14 juin-15 juillet) dans le groupe B avec l’Espagne, le Portugal et l’Iran. Sa dernière participation dans une Coupe du Monde remonte à 1998.
AFP: Quel est l’objectif des Lions de l’Atlas pour ce Mondial?
Faouzi Lekjaâ: L’objectif initial était de se qualifier. Après quatre éditions manquées, il ne fallait pas rater la cinquième. Disons que l’essentiel a été fait: revenir sur la scène mondiale à travers la Coupe du monde, jouer le haut niveau. Après, il ne faut pas oublier qu’on est à notre cinquième participation. Il y a une histoire, des références. On ne peut pas juste participer, croiser les doigts et attendre le coup de sifflet du troisième match. On est dans un groupe très fort, on joue l’Espagne qui est l’une voire la meilleure équipe du monde. Le Portugal, une équipe stable championne d’Europe il y a deux ans. Mais on a des atouts qu’il faut exploiter (…). On a un état d’esprit collectif, un dosage magnifique entre la jeunesse et l’expérience, un engouement du public. Ces facteurs réunis peuvent permettre de réaliser l’exploit. Quels que soient les difficultés footballistiques, je pense que l’équipe nationale n’a pas le droit d’espérer moins qu’une qualification au second tour.
La grande majorité des joueurs ont été formés et jouent en Europe. N’est-ce pas un désaveu pour le championnat marocain?
Dans toutes les équipes internationales, y compris les meilleures, il y a des joueurs qui évoluent à l’étranger. L’équipe nationale ne suit pas une logique « bicéphale« . C’est un système ouvert à tous les joueurs, à condition qu’ils aient le niveau. Pour que les joueurs du championnat national participent massivement (…), il faut qu’ils fournissent plus d’efforts.
Si le Maroc échoue à passer le premier tour, Hervé Renard sera-t-il maintenu?
Ce qui est prévu dans son contrat, c’est une évaluation après chaque (épreuve) et une prise de décision de part et d’autre. Il n’y a pas de disposition préétablie dans notre relation. Après chaque (épreuve), on se met autour de la table, on évalue la période et on décide ensemble de continuer si on est d’accord sur ces conditions et nos objectifs. Si on n’est pas d’accord, chacun poursuit son chemin. C’est ça la vie professionnelle, il n’y a pas d’état d’âme.
La participation du Maroc peut-elle avoir un impact sur le développement du football sur le plan local?
Dans tous les pays, c’est la locomotive du football. On ne serait pas aujourd’hui dans la même dynamique si on ne s’était pas qualifié. La participation à la Coupe du monde, les résultats lors des grandes manifestations footballistiques, impactent directement la dynamique de développement ».
Le Maroc vit une période prolifique après des années de contre-performances. Peut-on parler d’une renaissance du foot marocain?
Le football marocain est né il y a longtemps, avant l’indépendance (1956, ndlr). Il y a eu ensuite la génération de 70, celle de 76, etc. Dans un processus pareil il y a des hauts et des bas. Le plus difficile c’est de gérer les périodes où la contre-performance s’installe. Le football connait une dynamique positive aujourd’hui au Maroc, et le plus important c’est qu’on a encore beaucoup de marges à exploiter pour progresser.
La sélection marocaine est la dernière des 32 qualifiées à avoir présenté son maillot. Pourquoi ce retard?
Il y avait des dispositions car il fallait éviter la contrefaçon. On a une relation commerciale avec une boite, cette relation dure depuis des années. On a reçu notre maillot. D’après les informations dont je dispose, le stock s’épuise très rapidement. Il y a une forte demande. Le plus important c’est que nos joueurs soient capables de le mouiller dignement.
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