"Oncle Rahal", une bande dessinée autofinancée pour apprendre autrement

Philosophie, histoire, géographie... Basée sur le storytelling, la série Oncle Rahal ambitionne de simplifier les cours des élèves du primaire au lycée en bande dessinée. Inédit aussi: son modèle d'édition, qui recourt à un financement par un système de prévente, proposé par la plateforme Wuluj.

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Oncle Rahal. Crédit : DR

Une bande dessinée au service de la pédagogie. Tel est le pari du collectif culturel Ta7rir qui ambitionne de produire une série de BD à but éducatif, pour simplifier les informations, jugées compliquées, dans les cursus scolaires.

Baptisée Oncle Rahal, la série est une sorte de manuel scolaire alternatif, basé sur le story-telling, le divertissement et la créativité pour susciter l’intérêt de l’élève.

La couverture de la bande dessinée Oncle Rahal. Pour se procurer une copie, c’est par ici.

La série s’adresse à différents publics : les élèves du niveau collège et les enfants de moins de 7 ans. Sa toute première édition sera destinée aux lycéens marocains.

Avec la contribution de 13 artistes, le livre de 36 pages explique cinq leçons de cinq matières différentes (philosophie, histoire et géographie, physique et chimie) à travers des planches de bande dessinée en darija et en arabe classique.

Il en résulte des cours didactiques, faciles à lire et divertissants. En outre, les illustrations et le script de cette première édition l’ancrent dans la culture marocaine notamment grâce au personnage principal l’Oncle Rahal.

Ta7rir a développé ce concept avec Funtawn, un collectif de lycéens qui a produit des histoires pour expliquer les cours du niveau secondaire. Ce collectif sera d’ailleurs chargé de la production du modèle, afin de pouvoir développer son projet sur le long terme.

La prévente, pour soutenir les startups

« Pour la première édition, notre besoin est de produire 600 exemplaires, à 40 dirhams l’unité», détaillent les créateurs de l’Oncle Rahal dont la première édition est accessible par ici. Pour financer cette production initiale, Ta7rir a eu recours à Wuluj, le premier portail marocain d’accompagnement du financement des startups basé sur le modèle de la prévente.

Avec des systèmes inspirés des modèles de crowdfunding, Wuluj développe un nouveau modèle de financement pour l’écosystème entrepreneurial dans le « early stage », le stade préliminaire des startups.

Objectif : remédier aux « importantes barrières auxquelles sont confrontées les startups, parmi lesquelles l’accès aux fonds pour le financement de leur activité », explique Nawfal El Maaroufi, directeur exécutif de la plateforme.

« Wuluj souhaite devenir un booster en facilitant l’accès au marché des entrepreneurs qui n’ont pas de fonds pour le développement de leur produit ou service », poursuit-il.

Concrètement, la plateforme est conçue pour les internautes comme un portail de découverte et de soutien aux produits et services créatifs et innovants de la région.

Du côté des entrepreneurs et des créatifs, Wuluj « permet de présenter, à minima, un prototype de son produit et de le vendre à un prix préférentiel aux internautes pour financer son lancement sans avoir aucuns frais à avancer», explique encore  Naw Nawfal El Maaroufi.

Ainsi, si le porteur de projet atteint son objectif minimum, la campagne de prévente est réussie et les internautes sont débités. « Le cas échéant, le porteur devra retravailler son produit et revenir avec une version plus aboutie pour le marché, » explique-t-il avant de préciser que la plateforme « est pensée comme une véritable rampe de lancement pour un écosystème en construction».

Pour assurer aux clients la qualité du porteur et de son produit, Wuluj est dotée d’un système strict de sélection des projets accompagnés, et propose aux acheteurs de multiples formules de paiement en ligne et offline en espèces.

Outre la série Oncle Rahal, quatre autres campagnes sont proposées pour le lancement de Wuluj, dans différents domaines tels que le fooding, le bien-être, la mode  et le design, les technologiques et l’innovation. « Nous avons encore vingt projets qui seront lancés dans les semaines prochaines. Nous aimerions avoir prochainement un flux de deux à trois projets par semaine. Avec l’ambition, dès l’année prochaine, d’avoir une campagne par jour », espère Nawfal El Maaroufi.

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