Samedi 12 mai, l’Ittihad Riyadi de Tanger (IRT) a goûté aux joies de la suprématie nationale. A une journée de la fin du Championnat, le club a profité du match nul concédé par son dauphin – et tenant du titre – le Wydad Athletic Club de Casablanca (1-1 à Safi), pour s’octroyer, 35 ans après sa création, son premier titre. A l’issue d’une victoire contre leur voisin du Moghreb Athlétic de Tétouan (MAT), les hommes de Driss Lamrabet totalisent 52 points, soit 4 longueurs devant leur premier poursuivant. Ce qui rend les Bleus, à une journée de la fin, mathématiquement irrattrapables. Voici trois choses à retenir du premier sacre de la Ville du détroit.
« Tangérois, ma tête haute »
L’IRT doit le titre à son 12e homme. A chaque match à domicile, le Chevalier du détroit pouvait compter sur 45.000 spectateurs – ce qui était déjà le cas lorsqu’il disputait sa montée en D1. Toute la ville était unie pour un seul objectif : la Botola. Ce 12 mai encore, au Stade Ibn Battouta, les supporters, guidés par les Ultra Hercules, ont répondu présents pour soutenir leur club de cœur. En décrochant son premier titre de Botola Maroc Télécom D1 de football, l’IRT a étanché la soif de son public. Une joie qui a résonné jusqu’au bout de la nuit dans les rues de la ville.
Driss Lamrabet, le samaritain
En engageant Badou Zaki, en mai 2017, le club ne comptait pas seulement assurer son maintien en D1. Selon le journaliste sportif Najib Salmi, l’IRT « affichait clairement ses ambitions. On recrute Zaki pour remporter le titre. » Après seulement 8 journées de Championnat, le maigre bilan (une victoire, 5 nuls, 2 défaites) a poussé le club du détroit à se séparer de son entraineur, pourtant arrivé en grande pompe en provenance d’Algérie. Son adjoint, Driss Lamrabet, lui succède.
Grâce à cet enfant du club, l’IRT a réussi une série de 12 matchs sans défaite, dont 9 victoires consécutives. Des résultats qui ont placé l’IRT dans le peloton de tête, et fait de lui un sérieux prétendant au titre. « Il est très proche des joueurs, même en dehors du terrain. A la mi-temps du match, c’est son discours sensible, émotionnel et énergétique qui nous a permis de prendre notre destin en mains et remporter le titre », nous confie Oussam El Gharib, capitaine de l’équipe.
La renaissance de Mehdi Naghmi
C’est la résurrection pour Mehdi Naghmi. Après un été très agité, l’attaquant remporte le championnat, et ce dès sa première saison dans le club du nord. Capitaine et ténor du vestiaire, Naghmi a quitté l’AS FAR dans des circonstances obscures. En demandant son transfert, le joueur a été contraint de s’entraîner avec l’équipe réserve, et de renoncer à des salaires impayés, des dédommagements et autres primes. Avec l’IRT, il délivre 4 passes décisives et inscrit 13 buts. Ce qui le propulse à la deuxième place du classement des buteurs, derrière l’attaquant du Raja Mouhcine Iajour.
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