Infographies: le plan de développement des provinces du sud complété “à 48%”

Le taux d'avancement des projets dans le cadre du Programme de développement des provinces du Sud (2015-2021) a atteint 48%, a assuré, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement , Saâd Eddine El Othmani, ajoutant que ce taux devrait atteindre 70% vers la fin de l'année en cours.

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134 projets de développement ont été lancés par Mohammed VI en 2016. Crédit: MAP

Répondant à une question sur « Le modèle de développement des provinces du Sud », lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des conseillers, Saad Eddine El Othmani a longuement évoqué le plan de développement lancé par le roi Mohammed VI à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte. Le Chef du gouvernement a affirmé que les fonds engagés dans ce cadre ont atteint, jusqu’à la fin du mois de mars 2018, environ 21 milliards de dirhams.

Au niveau des infrastructures routières, le nouveau réseau visera à réduire les temps de trajet et améliorer la sécurité routière. Il consiste essentiellement en la mise en place d’une voie express Tiznit-Laâyoune-Dakhla, d’un coût de 8,5 milliards de dirhams. Le premier tronçon reliera Tiznit à Laâyoune sur une distance de 555 km. Quant au second, il correspond à l’élargissement de la route nationale entre Laâyoune à Dakhla (500 km).

Projections d’avancement:

Dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale portuaire, le Chef du gouvernement a indiqué que de nouveaux ports sont en cours de construction, notamment le port de pêche de Lamhiriz et le port Dakhla Atlantique, dont les travaux débuteront vers la fin de l’année en cours.

S’agissant du développement du transport maritime, il a souligné qu’il sera procédé au lancement d’une ligne de navigation côtière de fret entre Casablanca et Dakhla, ainsi qu’à la réouverture des deux lignes maritimes reliant les îles Canaries à Tarfaya et Laâyoune. Au niveau des infrastructures hydrauliques, il sera procédé aussi à la réalisation du barrage « Fask » sur l’Oued Sayad (province de Guelmim) pour une enveloppe budgétaire estimé à 1.500 millions de dirhams (MDH) – en plus de la réalisation de 11 petits barrages et la construction de barrages dédiés à la protection contre les inondations, pour un montant global avoisinant les 571 MDH.

1,707 milliard pour l’usine de dessalement de Dakhla

Pour ce qui est des structures liées aux énergies renouvelables et à la production de l’électricité, El Othmani a fait observer qu’une série de projets a été programmée dans le cadre de la production de l’électricité dans les trois provinces du Sud à l’horizon de 2021, d’une puissance totale de 1.338 Mégawatts (MW). Parmi les projets déjà réalisés figurent l’extension du parc éolien d’Akhfenir, d’une puissance de 100 MW, pour une enveloppe budgétaire de près de deux millions de dirhams, de même que l’opérationnalisation de la première tranche du projet du parc éolien « Aftissat » à Boujdour (200 MW).

Au niveau du programme d’eau potable et d’assainissement liquide, le Chef de l’Exécutif a indiqué qu’une enveloppe budgétaire d’environ 5.66 millions de dirhams a été allouée aux projets de renforcement du réseau d’eau potable et d’assainissement dans les régions du Sud, dont la ville de Dakhla (250 millions de dirhams), le dessalement de l’eau de la mer à Boujdour (134 millions de dirhams) et la poursuite de cette opération jusqu’à la réalisation de l’ensemble des projets inscrits dans le cadre de ce programme. Le projet d’assainissement liquide a été mis en place au niveau de la ville de Dakhla, pour un budget d’environ 248 millions de dirhams, a ajouté El Othmani, annonçant le coup d’envoi des autres projets inscrits dans ce programme vers la fin de l’année en cours.

Investissements par secteur (en milliards de dirhams):

Le projet de dessalement de l’eau de la mer est mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat public-privé, en vue de créer une zone d’irrigation dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Le budget global s’élève à 1.707 million de dirhams, a fait remarquer le Chef du gouvernement, expliquant que ledit projet comprend une unité de dessalement d’eau d’une capacité de 30,1 millions de mètres cubes par an. Le réseau de distribution d’eau d’irrigation s’étend à 5 millions d’hectares de nouvelles terres, ainsi qu’une station pour la production d’énergie éolienne à même de répondre aux besoins énergétiques des stations de dessalement et du réseau d’irrigation, d’une puissance estimée à environ 26 mégawatts.

Un comité de pilotage pour assurer le suivi

Concernant des projets liés au phosphate, le responsable gouvernemental a confirmé le coup d’envoi des travaux de réalisation des deux unités industrielles d’extraction et de traitement du phosphate, pour un coût global de 12,600 millions de dirhams – en plus du lancement par le groupe OCP à Laâyoune du projet d’un port, associé à une enveloppe budgétaire d’environ 4,2 millions de dirhams.

S’agissant du secteur de la justice, il a souligné que dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures judiciaires, la facilitation de l’accès aux tribunaux et l’amélioration des conditions d’accueil, une enveloppe financière de 315 MDH a été allouée à la construction de tribunaux au niveau de trois régions du Sud. Deux sont déjà prêts (Laâyoune et Tarfaya), tandis que d’autres sont en cours de réalisation (Sidi Ifni, Dakhla, Laâyoune) et un en cours d’étude à Guelmin.

Pour ce qui est de la santé, le Chef du gouvernement a relevé que le plan 2015-2025, visant à développer les services médicaux et élargir l’offre sanitaire dans les trois régions du sud, a nécessité un budget global de 2.642 milliards de dirhams – répartis sur quelques projets dans la région de Sakia El Hamra (1.7749 milliards de dirhams), 12 dans la région de Guelmim-Oued Noun (794.10 millions de dirhams), et 6 dans celles de de Dakhla-Oued Eddahab (2.642 milliards de dirhams).

En vue d’assurer l’accompagnement efficace de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des régions du sud, ajoute M. El Othmani, le gouvernement a constitué un comité de pilotage chargé du suivi de ces ateliers de manière continue, tant au niveau des études que des financements et de l’application. Ce Comité de pilotage se réunira régulièrement et effectuera des visites de terrain dans les trois régions concernées pour s’assurer avec les élus locaux, les représentants des secteurs concernés et les autorités locales, que tous les projets programmés seront réalisés dans les délais prévus.

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