Réuni en session ordinaire le 3 mai, le Conseil de la ville de Casablanca a décidé de rompre son contrat avec Ecomed, société délégataire en charge de la gestion de la décharge Médiouna depuis 2008. Pour les élus de la métropole, « la société n’a pas réalisé les investissements prévus dans le cadre du contrat » signé avec la ville, nous explique une source autorisée au sein du Conseil de la ville.
De son côté Ecomed reproche aussi à la ville de ne pas avoir tenu ses engagements, notamment celui de mettre à disposition de la société un terrain de 82 hectares en 2010. « La résiliation est souhaitée des deux côtés » nous indique Mohamed Haddadi, adjoint au maire chargé du dossier. Sauf qu’Ecomed « n’accepte une résiliation à l’amiable que sous certaines conditions, car pour le délégataire la ville est fautive », poursuit la même source.
Adoptée par les conseillers de Casablanca jeudi dernier, la décision privilégie une résiliation à l’amiable mais n’exclut pas le recours « à une résiliation par déchéance », précise Mohamed Haddadi. Sitôt le contrat résilié, la ville lancera un appel d’offres international pour la construction d’une nouvelle unité de traitement. « Entretemps, les déchets seront enfouis dans un casier de sept hectares pendant un an et demi ou deux ans, le temps que la nouvelle unité soit prête », explique l’adjoint au maire. Une situation de plus en plus critique. « La décharge actuelle est pleine. Elle pourrait recevoir des déchets pour quatre mois. ». Entre temps, c’est la société délégataire Casa Prestations qui assurera la transition.
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