La décision du rompre les relations avec l’Iran est une décision souveraine du Maroc dans un contexte bilatéral et est basée sur des preuves concrètes confirmant l’implication de l’Iran dans le soutien Front Polisario à travers le Hezbollah”. C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi lors du traditionnel point de presse tenu à l’issue du Conseil du gouvernement ce jeudi 3 mai.
Le ministre a rappelé que le Maroc avait informé l’Iran de sa décision lors d’une visite de Nasser Bourita à Téhéran. Selon Mustapha El Khalfi, la diplomatie iranienne n’a pas réfuté les accusations présentées par le ministre des Affaires étrangères à l’occasion de ce déplacement. Le porte-parole du gouvernement a ensuite présenté les trois griefs du gouvernement marocain contre Téhéran :
- La visite d’experts militaires du Hezbollah dans les camps de Tindouf. A cette occasion, les experts du mouvement chiite ont formé des éléments du Polisario aux techniques de guérilla et de guérilla urbaine, la formation de commandos.
- La livraison, par le Hezbollah, de missiles anti-aériens Sam 9 et Sam 11.
- L’implication d’un diplomate iranien à l’ambassade d’Alger dans l’armement du Polisario et la facilitation de questions logistiques.
Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a annoncé le 1er mai, la rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Iran. Les accusations présentées par le Maroc ont été démenties par l’Iran, le Polisario et l’Algérie. Cinq monarchies du Golfe ont soutenu la décision marocaine : le Bahrein, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et, ce jeudi 3 mai, le Koweït.
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